Yaoundé: Une sorcière chute dans une chambre à Yaoundé

Par André T Essome Essome | L'Actu
- 19-Dec-2011 - 08h30   60287                      
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Elle était dans un voyage astral à côté de 12 autres passagers et a été expulsée de l’avion pour incompréhension.
La nouvelle s’est répandue, dimanche 18 décembre 2011, comme une traînée de poudre. Une sorcière d’une cinquantaine d’années a atterri dans un domicile au lieudit Dakar-en-bas à Yaoundé. La scène se déroule aux environs de 3 heures dans la nuit de samedi à dimanche 18 décembre 2011. A l’entrée du portail du commissariat du 7e arrondissement sis à Efoulan, une femme assise, nous donne l’impression d’une démente. Son corps est blanchi par la poussière ; la dame est vêtue d’un « kaba ngondo » qui lui couvre juste le tronc ; elle a les cheveux ébouriffés. Au commissariat où nous nous renseignons, une policière nous répond : « C’est elle qui est assise à l’entrée ». Nous revenons au niveau du portail. La femme est assise sur un parapluie, la jambe droite repose sur une pierre, la gauche repliée de façon à ce que son menton se pose sur le genou. Elle cache son petit visage par un plastique. Tantôt, elle étend les deux pieds. Elle ramasse un clou au sol et le tend vers nous, puis le jette devant nous. Elle tend les deux mains vers nous s’efforçant toujours à maintenir sa face cachée derrière les plastiques. Soudain, elle entonne une chanson dans une langue bamiléké, quand nous lui demandons son nom. A la question « d’où venez-vous », elle répond : «nous n’avons pas de limite, monsieur ». Autre question : « où habitent vos enfants ? ». La présumée sorcière répond-elle toujours en langue locale: «Nous sommes de la chefferie Bamougoum ». Elle entonne une autre chanson. « Elle se demande si cette année est la sienne », nous explique le traducteur. Mais elle n’a pas décliné son identité. Dans la chambre des enfants où la présumée sorcière a atterri, le grand trou créé suir la toiture laisse traverser les rayons du soleil. «C’était vers 3 heures de la nuit, nous dormions. On a suivi les bruits de l’autre côté. On croyait que c’est un voleur. Les gens criaient qu’il y a une femme nue sur la toiture. Nous sommes sortis, on s’est mis à lui lancer les cailloux pour qu’elle descende. Elle est venue tomber dans notre chambre. On l’a fait sortir. On la fouettée avec les bâtons et les tiges de macabo. On lui versait l’eau bénie. On l’a attachée sur un poteau électrique pour attendre que le jour se lève. La police est venue l’amener au 7e », relate Sonia Ndzana. Pour Marie Dominique Nkodo, «Elle dit qu’ils étaient à 13 sortant de Bamendjou pour, je ne sais quelle autre ville, manger son petit fils dans la sorcellerie. Il paraît donc qu’elle n’avait pas assez de carburant, ou qu’elle n’était plus d’accord avec les autres. C’est pour ça qu’on l’a expulsée de l’avion ». Cyrille Mboa croit avoir compris qu’«elle devrait arriver à Ya-fe».




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