Hier, l'ex Secrétaire général de la présidence dé la République a soutenu que ce dernier est détenteur d'une correspondance destinée au Dg d’APN.
Jean Marie Atangana Mebara était devant les juges du Tribunal de grande instance (Tgi) du Mfoundi hier. Un jour avant, c'est à-dire mercredi 31 août dernier, l'ex-secrétaire général de la présidence de la République (Sg/pr) avait émis le vœu de voir comparaître Yves Michel Fotso en sa qualité d'ancien Administrateur directeur général de la Cameroon Airlines au moment de l'acquisition de l'avion présidentiel dénommé "Albatros". Le vœu de Jean Marie Atangana Mebara n'a pas été exhaussé par le Tgi. Hier, Gilbert Schlick qui présidait le tribunal a laissé entendre que c'est ce matin qu'une réponse sera donnée à la demande de l'ex Sg/Pr et de ses conseils.
Pour Atangana Mebara, Yves Michel Fotso doit se présenter devant les juridictions pour expliquer comment il a fait pour obtenir copie d'une lettre qu'il avait adressée le 14 mai 2003 à Kevin Walls directeur général du cabinet Air-craft portfolio management (Apm). Surtout que cette correspondance qui demandait au cabinet anglais Apm de recouvrer les 31 millions de dollars perçus par Gia à l'Etat du Cameroun n'était pas amplifiée à l'Administrateur directeur général de la Camair. Pour maître Nguini, de la Défense, il y a lieu de préjuger que Yves Michel Fotso ai procédé par la "fraude pour obtenir cette correspondance". Atangana Mebara a profité de l'audience d'hier pour faire la genèse de cette correspondance sur laquelle l'accusation s'appuie pour pouvoir le confondre et prouver qu'il avait l'intention de détourner les sous débloqués par l'Etat camerounais pour acheter un nouvel avion à Paul Biya.
Selon l'accusé, Jérôme Mendouga ambassadeur du Cameroun aux Etats unis d'Amérique (USA) avait procédé à un audit auprès de l'avionneur Boeing aux fins de savoir si la construction de l'avion présidentiel «Albatros» se déroulait sans anicroches. Au terme de cette opération, l’ambassadeur Mendouga a constaté selon l’ex-Sg/Pr que sur les 31 millions de dollars débloqués par la Société nationale des hydrocarbures (Snh) en direction de Gia, seuls 2 millions avaient été versés à Boeing. Où sont passés les autres millions? Ils sont depuis, 2 ans, dans les poches de Gia l'intermédiaire choisi par le Cameroun pour cet achat. Mandat est donc donné au cabinet Apm pour récupérer le restant de l'argent. C'est ce qui justifie la correspondance du 14 mai 2003 envoyée par Atangana Mebara à Kevin Walls, Dg de Apm. Surtout que le 6 mai de la même année, le patron de Apm attirait l'attention du Cameroun sur la surenchère observée dans les frais de location des avions de la Camair.
Au cours de la procédure, le ministère public s'est appuyé sur le fait que le Sg/Pr de l’époque aujourd’hui derrière les barreaux avait demandé au Dg de Apm de garder cet argent recouvrer ¬auprès de Gia pour estimer que ces fonds publics allaient rester entre le cabinet anglais et son mandant Atangana Mebara. Faux, a rétorqué ce dernier hier. Pour se justifier, Atangana Mebara a rappelé que les règles en matière de recouvrement de créances stipulent que l'argent perçu doit être gardé par le mandataire en attendant que la destination finale des créances ainsi recouvrée lui soit communiquée. Dans le cas d'espèce, le chef de l’Etat qui était informé de l'évolution de la situation selon son ancien proche collaborateur n'avait pas encore décidé. Et le fait d'avoir introduit un tiers (Apm) constitue une preuve que les sous de l'Etat ne devaient pas être distraits, soutient Atangana Mebara en s'appuyant sur une jurisprudence française à la matière, datée du 15 mai 1979.
En rappel en 2003, date à laquelle l'Etat du Cameroun veut acquérir un nouvel avion pour son chef, les bailleurs de fonds internationaux et notamment le Fonds monétaire international (Fini) sont rigides et réticents. Surtout que l'Etat camerounais court après l'initiative Pays pauvres très endettés-Ppte. Il faut passer par l'intermédiaire de la compagnie aérienne nationale camair. Mais ces mesures de contournement finiront par compliquer la lisibilité de l'argent débloqué. C'est d'ailleurs pourquoi l'argent recouvrer auprès de Gia ne pouvait pas être remis directement dans le Trésor public, l'a rappelé Atangana Mebara hier