Cameroun – Extrême-Nord : Zina sous l’eau après des pluies torrentielles

Par Peter KUM | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 05-Oct-2019 - 13h11   2578                      
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De fortes pluies ont provoqué d'importantes inondations dans le Logon et Chari. Des centaines d’habitants de plusieurs villages se retrouvent isolés. La situation pourrait encore s'aggraver dans les jours qui viennent en raison de la crue de la Logone.

La rivière Logone, en crue depuis le 1er octobre 2019, a inondé une vaste vallée dans l’arrondissement de Zina, situé dans le département du Logon et Chari, région de l’Extreme-Nord. L'accès à plusieurs villages se fait uniquement en canot.

«Le niveau d'eau continue de monter par rapport à lundi. Nous avons sur place aujourd'hui davantage de canots (...) pour aider la population», a déclaré à Cameroon-info.net, Djibrine Bakary, maire de la commune de Zina.

 

Des dégâts matériels sont importants, de même que les besoins des populations sinistrées ont été constatés suite aux pluies torrentielles  à savoir l’effondrement de quelques infrastructures, les habitations ont été ruinées également, le bitume a été totalement emporté par les eaux et la route est impraticable.

Cependant, aucune perte humaine n’a été enregistrée jusqu’à maintenant, ainsi, les familles habitant les villages de Zina ont dû quitter les lieux afin de se réfugier. En effet, les météorologistes ont prévu de fortes précipitations jusqu’à la fin du mois d’octobre dans le Logon et Chari.

 

« L’utilisation des combustibles fossiles, comme le charbon ou le pétrole pour l’électricité, ainsi que par les industries et les véhicules, les pratiques agricoles et pastorales dégradantes, les incendies des forêts sont certaines causes de ces évolutions qui causent aujourd’hui des pluies diluviennes et des inondations », souligne Dr. Natali Kossoumna Liba’a, chargé de cours au département de Géographie de l’Université de Maroua.

Le chercheur estime que de manière structurelle, la part du réchauffement climatique est grande, mais l’homme, de par ses activités peut être également à l’origine de l’aggravation des risques. « Certains gros ouvrages comme les barrages, les digues de retenu d’eau peuvent contribuer à cette situation. Il en est de même pour de nombreux villages qui s’installent sur les lits majeurs des cours d’eau ou qui y mènent des activités agricoles, contribuant à perturber l’écoulement normal des eaux ou carrément à le détourner », conclut-il.

Auteur:
Peter KUM
 @mafanypet
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