Cameroun: La morgue de l'Hôpital militaire de Yaoundé transférée à Ekounou

Par Michèle FOGANG | Cameroon Tribune
- 22-Oct-2013 - 04h50   51914                      
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La nouvelle infrastructure opérationnelle depuis lundi a une capacité de 300 places.
C’est désormais dans de nouveaux locaux au quartier Ekounou à Yaoundé que se trouve la morgue de l’Hôpital militaire. Depuis vendredi dernier, les corps gardés dans ce qui n’est plus que l’ancienne morgue situé non loin du Quartier général, ont été transférés vers le nouveau site. Car depuis lundi, les corps ne sont plus admis à l’ancienne morgue. Des affiches et autres communiqués radio ont été mis à contribution pour que l’information de la délocalisation de ce service soit relayée. Malgré tout, des familles ignorant la nouvelle continuent de se diriger vers l’Hôpital militaire. « Nous recevons des familles que nous orientons vers la nouvelle morgue d’Ekounou », affirme un infirmier en service. La morgue principale d’Ekounou est construite suivant une architecture moderne. Elle s’ouvre sur un hall, des bureaux et une chapelle Vip. A l’arrière, on retrouve une salle de conditionnement des corps avec deux paillasses. Une salle d’une centaine de caisses et une autre de haut standing, avec un système d’aspiration externe d’une capacité, d’environ 200 corps ont été aménagées pour la conservation des corps. La morgue offre aussi l’opportunité d’effectuer des autopsies dans une salle prévue, à cet effet, et un médecin légiste qui exercera sur place. Des caissons mobiles seront aussi mis à la disposition des personnes qui désirent conserver leur corps dans un lieu autre que la morgue. Un groupe électrogène de 50 Kva et une réserve d’eau ont été prévus pour parer à d’éventuelles coupures d’eau. Une équipe constituée de six « morguiers » dont trois militaires et trois civils avec à leur tête un chef d’unité technique, l’officier de marine Franklin Lembe Baba, assurent le service ouvert 24h/24, y compris les week-ends et les jours fériés. Elle est accessible par tous, suivant les modalités de l’ancienne morgue. D’une capacité d’environ 300 places, elle va permettre d’accroître la capacité d’accueil. « Nous étions très sollicités en ce qui concerne la conservation des corps. Avec seulement 50 places, nous n’arrivions plus à satisfaire la demande », explique le colonel-médecin Emil Abeng Mbozo’o, médecin-chef de l’hôpital militaire de région n°1. Toujours d’après lui, celle-ci déjà close, sera bientôt démontée pour être destinée à d’autres fins. Pour l’heure, les riverains savourent déjà la fluidité de la circulation du côté du Quartier général. Les commerçants qui engrangeaint d’énormes bénéfices autour des levées de corps envisagent eux aussi le déménagement à Ekounou.




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