La question de l’emploi jeune a occupé une place de choix dans le discours du Chef de l’Etat à l’endroit de la jeunesse, ce mardi 10 février 2015. Selon le président de la République, 350 000 emplois nouveaux seront créés au cours de l’année 2015 en cours. « Comme je l’ai souligné dans mon message à la Nation, en décembre 2014, 283.443 emplois ont été créés par les administrations et les entreprises. Pour l’année 2015, nous prévoyons la création de 350.000 emplois nouveaux. A pareil moment, l’année prochaine, nous aurons l’occasion de faire le point sur tous les emplois créés depuis 2011 », a-t-il annoncé.
Mais selon lui, seule une « glorieuse reprise », sur une longue période peut transformer notre pays en un eldorado. « L’embellie de notre économie doit durer et se consolider pour conduire à l’émergence. En tout état de cause, notre jeunesse continuera à y trouver son compte. » A indiqué le Chef de l’Etat. Selon lui, si les problèmes d’emploi continuent de se poser, c’est non seulement à cause de l’iniquité des termes de l’échange et les différentes crises économiques et financières successives mais aussi l’orientation tardive de notre système éducatif vers la professionnalisation. « Nous avons longtemps cru qu’il suffisait de rendre l’enseignement accessible au plus grand nombre, et d’en relever sans cesse le niveau, pour régler mécaniquement le problème du chômage. Nos écoles, nos collèges et nos lycées, nos universités et grandes écoles, doivent sans cesse s’adapter à l’évolution du monde. Dans notre quête de développement, laissons-nous guider par l’impératif de former des jeunes aptes à construire notre pays », exhorte le Chef de l’Etat.
Il invite aussi les jeunes à s’orienter vers les travaux manuels tels que l’artisanat et les petites entreprises qui « occupent chez nous une grande place ». « Ces secteurs sont de vraies niches de croissance et d’emplois qualifiés, tels que plombier, électricien, mécanicien auto et industriel, etc. Avec l’industrialisation, notamment les grands projets structurants et notre révolution agricole, nos besoins dans ces spécialités ne feront qu’augmenter. Faudrait-il rappeler que dans certains pays plus avancés, ces métiers sont parfois mieux rémunérés que ceux du commerce et des services ? », Assure le Président de la République qui promet de meilleures structures de formation dans « les filières qui préparent nos jeunes à ces métiers. »