D'après Awa Fonka Augustine, Gouverneur de la région de l'Extrême-Nord, la secte est en train de replier au Cameroun.
«Les principaux enjeux des travaux qui s'ouvrent aujourd'hui (hier: NDLR) se résument à la sécurité des camerounais avant, pendant et après les consultations électorales attendues, ainsi qu'à l'organisation réussie desdites consultations électorales». Par ces propos, René Emmanuel Sadi, le Minatd, a sans doute voulu faire prendre conscience aux gouverneurs des régions la place que revêt la sécurité dans leurs démembrements territoriaux respectifs en cette veille d'élections.
Il ne fait aucun doute que le patron de la territoriale est au fait de la situation sécuritaire respective dans chaque région et précisément, celle de l'Extrême-Nord. Car, les informations en provenance de cette partie du territoire font état de la présence effective des membres de la secte Islamiste Boko Haram en ces terres, «Boko Haram est en train de replier au Cameroun», comme l'a confirmé Awa Fonka Augustine, Gouverneur de ladite région.
En effet, depuis le déclenchement de l'offensive de l'armée nigériane contre cette secte islamiste le 15 mai 2013, nombre des membres de la secte a trouvé refuge dans l'Extrême-Nord du Cameroun, selon diverses sources aussi bien proches du milieu de la secte que des autorités camerounaises. Le 24 juin dernier, des informations faisaient état de l'interpellation d'un certain Battu Banki, présenté comme recruteur de la secte Boko Haram au Cameroun. «La région de l'Extrême-Nord est une région à risque car, est exposée à tout, y compris à Boko Hamm. Le gouvernement nigérian est entrain de réagir et Boko Hamm est en train de replier vers le Cameroun. Nous trouvons des gens avec des armes en situation irrégulière dans notre territoire», déclare Awa Fonka.
Mais visiblement soucieux de ne pas alarmer l'opinion, il présente les actions entreprises. «A notre tour, nous sommes en train de les repousser. Telle est la situation de l'heure. C'est notre responsabilité. Quand nous trouvons quelqu'un avec une arme, il doit répondre de cela et nous dire pourquoi il est en situation irrégulière». Il se veut par la suite rassurant en précisant que, «le Cameroun ne doit pas craindre pour sa sécurité».
Un avis que partage Jules Marcelin Njaga, Gouverneur de la région du Sud. «On ne va pas décliner le dispositif sécuritaire mis en place ici parce qu'il s'agit de sécurité. Mais, il faut savoir que les policiers et les gendarmes font leur travail de jour comme de nuit», déclare-t-il. Dans la région du littoral, rien à signaler hormis certaines spécificités relatives au double scrutin à venir. «La première spécificité est qu'il y a un très fort engouement des partis politiques. Le deuxième relève du caractère extrêmement cosmopolite de la population de Douala», dixit Joseph Béti Assoma, le Gouverneur de région.