CAN 2013: Le bilan

Par Brice MBEZE | Cameroon Tribune
Yaoundé - 12-Feb-2013 - 08h30   49757                      
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Depuis dimanche dernier, la 29ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) est rentrée dans l'histoire.
Depuis dimanche dernier, la 29ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) est rentrée dans l'histoire. Le Nigeria succède à la Zambie. Géant du football africain, ce pays d'Afrique de l'Ouest remporte pour la troisième fois le trophée. Le Nigeria était déjà monté sur la première marche du podium en 1980 et en 1994. Absents de la Can 2012 en Guinée Equatoriale et au Gabon, les Super Eagles ont rectifié le tir de belle manière. Stephen Keshi et ses poulains ont su gérer la compétition. Comme les Etalons du Burkina Faso qui tombent (1-0) quasiment les armes à la main. Le Burkina Faso a été la grosse surprise de l'épreuve. Les observateurs ne pronostiquaient pas son arrivée en finale. Le Burkina est le symbole du renouveau du football africain. Un football marqué par l'émergence des pays considérés jusque-là comme des « petits ». Outre le Burkina, le Cap-Vert a également laissé une bonne impression aux spectateurs et téléspectateurs. La compétition a été marquée par «l'affaire Pitroipa», du nom de l'attaquant du Burkina Faso, exclu lors de la demi-finale Ghana-Burkina et réintégré par la CAF pour la finale. Meilleur joueur du tournoi, Pitroipa a créé un précédent dans l'histoire du football. Certaines décisions des arbitres ont été controversées. A l'heure du bilan, il apparaît que la Zambie, la Côte d'Ivoire et le Ghana sont passés à coté des débats. Grosses pointures du football continental, ces trois pays ont connu une faillite sportive en terre sud-africaine. Comme l'Angola, l'Afrique du Sud, elle, a laissé un sentiment mitigé. La 29e édition de la CAN, qui a inauguré le cycle de l'organisation du tournoi lors des années impaires, a confirmé la suprématie de l'Afrique de l'Ouest. Cette partie du continent a dominé de bout en bout la compétition. Elle a aligné sept équipes en quarts de finale. L'Afrique de l'Ouest a relégué au second plan l'Afrique du Nord en perte de vitesse, l'Afrique australe et l'Afrique de l'Est. L'Afrique centrale, elle, était complètement absente. Pour ce qui est du spectacle proprement dit, certaines équipes ont proposé du jeu. Mais, par à-coups. C'est le cas notamment du Nigeria, du Burkina Faso, du Cap-Vert, du Togo, voire de la RDC. Prochains adversaires du Cameroun dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde de 2014, ces deux derniers pays affichent des progrès. En attendant le rapport de mission de Jean-Paul Akono, sélectionneur des Lions indomptables qui a séjourné trois semaines durant en Afrique du Sud avec son staff, la sagesse recommande de prendre au sérieux les Eperviers du Togo et les Simbas de la RDC. Les sélectionneurs ont procédé à une revue d'effectif avant le redémarrage dans un mois de la campagne des qualifications pour le Mondial de 2014 qui se jouera au Brésil. Un fait ne saurait passer inaperçu. C'est la réussite de Stephen Keshi comme sélectionneur. Ancien footballeur, ce défenseur de métier a relevé avec brio le défi. Il a remporté la CAN comme joueur en 1994 et comme entraîneur. Seul l'Egyptien Mohammed EI-Gohary, de regretté mémoire, l'a fait avant lui. Keshi a réussi également à faire ce que Yéo Martial, sélectionneur de la Côte d'Ivoire, avait accompli en 1992. Exit donc la CAN 2013. Le rendez-vous est pris au Maroc en 2015.




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