Ecole de médecine de Yaoundé : La Fondation Hippocrate inaugurée

Par Patricia Ngo Ngouem | Mutations
- 22-Jul-2009 - 08h30   53543                      
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Le buste du père de la médecine a été dévoilé hier lors de la cérémonie marquant les 40 ans de cette institution académique.
Le malaise du Pr Geneviève Bengono Toure, vice doyen de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb) chargée de la programmation et du suivi des activités académiques, qui s'est évanouie hier mardi 21 juillet au campus de cette école à Yaoundé, aurait pu perturber le déroulement de la cérémonie commémorant les 40 ans d'existence de la Fmsb. Ce ne fut pas le cas. Car, pendant que ces pairs lui venaient en aide, le Premier ministre Philémon Yang, qui venait de procéder quelques minutes plus tôt à l'inauguration de la Fondation Hippocrate dont le monument, représentant le buste de celui qu'on considère comme le père de la médecine moderne, a été dévoilé hier, poursuivait la visite des stands d'expositions, un pan des activités qui vont marquer cet anniversaire jusqu'au 25 juillet prochain. Cet incident n'a pourtant rien enlevé à la joie qui entoure souvent ce genre d'événement. Une joie entonnée par le groupe de danse installé à l'entrée de l'amphithéâtre 700 de l'université de Yaoundé I qui a abrité la première phase de cette cérémonie. "Le 40è anniversaire de l'école de médecine de Yaoundé est, à n'en point douter, un événement que l'université de Yaoundé I est légitiment en droit de fêter dans l'allégresse et la sérénité", a déclaré Oumarou Bouba, recteur de Yaoundé I, à l'ouverture de la cérémonie présidée par le ministre de l'Enseignement supérieur Jacques Fame Ndongo, entouré de ses homologues de la Santé, de la Culture, des Postes et télécommunications ou encore des Affaires sociales, et représentant le Pm qui faisait ses adieux à ce moment là au chef de l'Etat en partance pour la France. Défis Selon le recteur, cette allégresse se justifie par "le bilan élogieux" de cette école qui aura formé "l'essentiel du personnel médical et une partie non négligeable du personnel de santé de niveau supérieur", et qui a réussi à survivre dans un environnement où "des écoles de médecine naissent et meurent dans certains pays". Non sans se féliciter des réalisations de cette école dont il a la charge depuis 2006, le Pr Tetanye Ekoe, doyen de la Fmsb, reconnaît toutefois que malgré ses 40 ans, la Fmsb reste "une jeune école de médecine quand on la compare à celles des pays du Nord ou de l'Asie". Fait officier de l'ordre et de la valeur hier (d'autres personnes du corps enseignant et du personnel administratif ont été aussi décorés), ce dernier a tenu à saluer les pionniers de cet établissement, notamment le Pr Gottlieb Lobe Monekosso, le tout premier directeur de la Fmsb lors de sa création en 1969 sous l'appellation Centre universitaire des sciences de la santé (Cuss). Au cours de sa leçon inaugurale portée sur la vision du Cuss dans ses missions, le Pr Lobe Monekosso a plaidé pour que la formation du personnel de santé fasse "l'objet d'un ratio fonctionnel" et soit considéré comme "un investissement qu'il faut aussi rendre fructueux". Mais s'il est "légitime de fêter", le Pr Tetanye Ekoe reste conscient des défis qui interpellent encore son institution, comme celui de "faire prospérer les nouvelles filières pour en faire des entités à part entière" ou "améliorer la qualité de formation des personnels de santé". A condition toutefois, renchérit le Pr Lobe Monekosso, que les ressources soient disponibles car "ce n'est que par là que l'école pourra aller de l'avant, en plus d'un leadership solide".




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