La reconnaissance de l’institution supérieure créée par l’Aed est l’aboutissement d’un combat ayant duré plusieurs années...
Les conclusions de la réunion tripartite du mardi 9 janvier entre le ministre de l’Enseignement supérieur (Minesup), les promoteurs de l’Institut supérieur des sciences de la santé de Bangangté et le doyen de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I sont une preuve que Jacques Fame Ndongo a fait marche arrière. “ Cette volte-face était prévisible. Le Minesup ne pouvait plus continuer à bloquer l’Université des montagnes. Il avait reçu, via la primature, des instructions de la présidence de la République lui demandant de trouver définitivement une solution à la situation de l’Université des montagnes. En se basant sur le rapport de la mission d’évaluation internationale effectuée à Bangangté le 25 septembre 2006 par la Conférence internationale des doyens des Facultés de médecine d’expression française (Cidmef) dont l’avis était favorable pour l’Université des montagnes ”, révèle une source digne de foi.
Outre le rapport de la Cidmef, certaines universités étrangères (Belgique, Canada, France, Madagascar, Rdc, Bénin, Etats-Unis, Sénégal, Angleterre…), partenaires de l’Université des montagnes (Udm), n’ont cessé de manifester leur soutien à l’initiative de l’Association pour l’éducation et le développement (Aed). Le chef de l’Etat, Paul Biya, aurait même, soutient notre source, été interpellé par plusieurs chancelleries occidentales saisies par les promoteurs de l’Udm. “ En fait, ne pas reconnaître l’Udm était tout simplement un abus. Parce que, tous les doyens des facultés de médecine de l’espace francophone étaient passés à Bangangté et avaient trouvé bons les installations et les enseignements ”, révèle la source. La même source rappelle que “ plusieurs facultés de médecine de l’espace francophone ont souvent envoyé leurs étudiants en médecine à Bagangté pour des stages mensuels ; preuve qu’elles reconnaissent la capacité des installations et des enseignants de l’Udm ”.
Désormais, l’Université de Yaoundé I assurera, par le biais de deux de ses établissements, la tutelle académique de l’Udm. La Faculté de médecine et des sciences biomédicales (Fmsb) pour l’Institut supérieur des sciences et de la santé (Isss). L’Ecole nationale supérieure polytechnique (Ensp) pour l’Institut supérieur des sciences et de technologie (Isst). Ces mesures ont été bien reçues par la quasi-totalité des étudiants et enseignants de l’Udm. “ C’est un soulagement. Le doute qui planait sur nous est passé. Parfois on avait des difficultés à trouver les stages dans des institutions publiques. Je crois que maintenant les choses seront plus faciles. Je suis aussi très heureuse à l’idée que je n’aurais pas besoin d’aller à Kinshasa ou ailleurs pour finir ma formation. En fait c’est un bon cadeau pour la nouvelle année ”, déclare Aline Kameni, étudiante en 6e année à l’Isss de l’Udm.
Les grandes résolutions
1- La finalisation diligente de la convention de tutelle académique et l’actualisation subséquente du projet d’accord de partenariat entre l’Isss et la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I ;
2- La validation du cursus de formation des futurs médecins et pharmaciens à l’Isss de Bangangté et leur diplomation par le Fmsb de l’Université de Yaoundé I, notamment pour ce qui concerne les étudiants de la première promotion arrivés en fin de formation au cours de l’année 2007 ;
3- La saisine de l’Université de Yaoundé I Par l’Aed, pour l’établissement d’une convention de tutelle académique et d’un accord de partenariat entre l’Institut supérieur des sciences et de technologie (Isst) de Bangangté et l’Ecole nationale supérieure polytechnique (Ensp) ;
4- L’actualisation par l’Aed des dossiers de demande d’agrément ou d’extension soumis à la Commission nationale de l’enseignement supérieur privé ;
5- La non objection du Minesup à la demande d’autorisation d’ouverture d’un hôpital d’application à Bangangté pour les étudiants de l’Isss ;
6- La soumission des établissements de l’Aed aux modalités de recrutement des étudiants et des enseignants, ainsi qu’aux conditions de promotion de ces derniers en vigueur dans l’Enseignement supérieur, à partir de la rentrée académique 2007-2008 ;
7- La mise en place d’un comité de suivi des résolutions de cette séance de travail.