Institution: Dayas Mounoume prend le contrôle du Port…

Par | Le Messager
- 30-Jan-2008 - 08h30   53767                      
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Il a été nommé à l’issue du conseil d’administration extraordinaire du port autonome de Douala
Dayas Mounoume Jean Marcel est le nouveau directeur général du Port autonome de Douala (Pad). Il a été désigné à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire de cette structure hier mardi 29 janvier à Douala. Après cette nomination, le nouveau Dg du Pad a immédiatement été installé dans ses nouvelles fonctions par le ministre des Transports, Gounoko Haounaye. Une cérémonie fort courue par les principaux acteurs de la place portuaire, les autorités administratives, les hommes politiques et surtout les médias. Dans une salle du Club Pad comble, Gounouko Haounaye a tout d’abord félicité l’œuvre de Emmanuel Etoundi Oyono, directeur général sortant. Lui qui a “ dans la complexité du contexte et de la nature même des activités du Port autonome de Douala déployé son génie créateur pour redresser certaines choses, et entamer courageusement d’autres… ” Le Mintrans reconnaît que Emmanuel Etoundi Oyono laisse un immense chantier à parachever. “ Ainsi va la vie des institution ”, conclut M. Gounokou Haounaye. A Dayas Mounoume Jean marcel, nouveau directeur général du Pad, le ministre des Transports énumère les attentes du gouvernement. Il s’agit d’abord pour lui d’améliorer le climat social de travail au sein du Pad ainsi que dans la communauté portuaire, de protéger contre vents et marées les intérêts supérieurs du pays, de “ sauvegarder la pérennité des activités du Pad qui est un port fluvial en assurant l’entretien permanent et l’approfondissement dans les brefs délais de son chenal d’accès.” En outre, le tout nouveau Dg doit renforcer ses capacités de compétitivité et de performance et, surtout, conforter l’assainissement de son environnement au plan maritime. Quinquagénaire, Dayas Mounoume a le profil de l’emploi. Il est un pur produit du secteur portuaire camerounais. Et l’on apprend ainsi qu’il a fait l’essentiel de sa vie au service des ports du Cameroun. Parti de chef de service des dragages à l’Office national des ports du Cameroun (Onpc) en 1985, il gravi de nombreux échelons pour devenir, en 1999, directeur général de l’Autorité portuaire nationale. Poste qu’il occupait jusqu'à sa désignation hier mardi 29 janvier. Léopold CHENDJOU

Emporté par le dragage du chenal ?

“ Sauvegarder la pérennité des activités du Pad […] en assurant l’entretien permanent et l’approfondissement dans les brefs délais de son chenal d’accès. ” Cette directive du ministre des Transports au nouveau directeur général du port autonome de Douala a suscité des commentaires dans le milieu portuaire. Certaines sources soutiennent que le départ de Emmanuel Etoundi Oyono de la direction générale est en effet lié au problème d’entretien et l’approfondissement du chenal du port de Douala. Et l’on n’hésite pas à dire que les ennuis de l’ex Dg du pad ont débuté avec l’annulation du contrat relatif aux travaux de dragage des plans d’eau ; contrat signé le 26 octobre 1998 sous Alphonse Siyam Siwé. Signé avec le maître d’œuvre, la Société de dragage de la côte d’Afrique (SDCA), ce contrat prévoyait l’affrètement de la drague Chantal-Biya et un contrat de location des équipements annexes. Coût de la prestation : 600 millions de Fcfa par mois ! Emmanuel Etoundi Oyono aurait commandé une expertise concluant que l’ensablement du port de Douala est saisonnier. Ce qui veut dire que l’on ne saurait signer un contrat de dragage permanent avec une structure pour exécuter des tâches saisonnières. Et depuis lors, c’est une équipe du Pad qui se charge de draguer les plans d’eau, soit une économie mensuelle de 600 millions de Fcfa. Il est évident que la Sdca n’a pas beaucoup apprécié ce coup de tête. Mais certaines sources se plaignent de l’ensablement du port de Douala. Dans une note confidentielle adressée à Emmanuel Etoundi Oyono, Charles René Kontelizo, commandant du Pad, relève les grands manques à gagner causés au Pad par l’absence de dragage du chenal. Cette même correspondance a été envoyée à la Présidence. L’ex Dg s’est vu obligé de s’expliquer. Une question au demeurant, taraude les esprits : comment parler de l’ensablement du port de Douala – qui devient difficile d’accès pour les grands bateaux – et au même moment l’on reconnaît que la situation financière de l’entreprise s’est améliorée. Dans son entretien à France 24, Paul Biya n’a pas hésité à saluer les performances portuaires. Ce qui laisse penser que le dragage du chenal du port de Douala est une affaire vraiment compliquée. Tant les intérêts financiers sont énormes et apparemment contradictoires. LC




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