La leader de la Coordination des forces alternatives l’a révélé hier, lors d’une conférence de presse tenue au “ Dernier comptoir colonial ”, à Douala.
Minimisant l’actualité de l’heure, à savoir la révision de la constitution, l’oratrice du jour a annoncé à la presse la création d’une assemblée constituante pour une bonne gestion de l’alternance au Cameroun en 2011. Pour Marie Louise Eteki Otabela, l’urgence au Cameroun pour l’instant n’est pas de savoir si la constitution du 18 janvier 1996 sera révisée ou pas, mais de façonner un mécanisme qui, selon elle, va permettre à cette plate-forme d’avoir 100 femmes au parlement. Cette assemblée, pense la conférencière, s’opposera à cette constitution de 1996 qui n’a pas de fondement réel.
Pour en arriver là, la Coordination des forces alternatives lance un vibrant appel à toute la communauté nationale, afin d’avoir les 100 signatures de femmes qui seront un signal fort pour l’aboutissement de ce projet. C’est au terme des dernières élections du 30 juillet, animées par un fort taux d’abstention de 90%, que cette formation politique est piquée par le virus du changement pour fin 2011.
Pour faire le bilan politique de “ l’opération 100 femmes au parlement ” entreprise par les femmes depuis juillet 2006, en vue des élections législatives qui se sont finalement tenues le 22 juillet 2007, avec comme résultat le retour à une assemblée de parti unique, puisque le parti au pouvoir s’est octroyé 153 députés sur les 180, et 23 femmes de l’opposition au lieu de 18 dans la dernière législature. Le maître des cérémonies déclare que les 50 ans de “ fausse ” indépendance des hommes, sont dépassés et demandent à être changés par une nouvelle société dans laquelle les mots d’ordre seront : La paix, la justice, l’équité et la liberté.
“ Nous sommes obligées pour reprendre notre souveraineté nationale en paix, de nous constituer un parlement populaire de 100 femmes et 80 patriotes : Une première mondiale ! Afin de redéfinir ensemble quel Cameroun nous voulons laisser à nos enfants ”, fulmine la modératrice du jour. Pour Berthe Niemini, candidate Upc malheureuse aux dernières élections législatives à Wouri-Est, il est arrivé le moment où les femmes doivent prendre le pouvoir. En outre, elle indique que les députés de la nouvelle législature sont les “ honorables sans honneur ”. “ Je sais que chaque chose à son temps et chaque temps a sa chose. Les femmes doivent se mobiliser pour la prise du pouvoir en 2011 ”, soutient l’Upéciste.
Autour de la présidente de la Cfa, on pouvait retrouver M. Eteki, la reine de Bonedalle et d’autres personnalités de la société civile. D’autres rencontres sont prévues pour mieux organiser la mise sur pied de cette assemblée, qui se trouve encore dans les “ laboratoires ” de Marie Louise Eteki Otabela.
