Meurtre de Mapouro: Bankoui déclaré coupable

Par Mathieu Nathanaël NJOG | Le Messager
- 25-Mar-2009 - 08h30   51803                      
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Le tribunal n’a pas accédé à leurs demandes respectives hier mardi 24 mars 2008
L’audience d’hier (la troisième) s’est achevée sur le renvoi pour le 8 avril 2009 à la demande des avocats de la partie civile. Donnant la décision d’avant dire droit (Add) sur les demandes de requalification de la partie civile en “assassinat ” et de la défense en “coups et blessures”, le président de la collégialité, statuant contradictoirement à l’égard de toutes les parties, a rejeté la requalification en “assassinat” parce que les avocats de la partie civile n’ont apporté aucune preuve palpable de la préméditation qu’ils ont soutenue. Ainsi que le rejet de la requalification en “coups et blessures” telle que demandée par les avocats de la défense parce que, motive le président, “en décidant d’utiliser une arme pour neutraliser son rival, Bamkoui savait bien que c’est pour donner la mort, car personne ne maîtrise l’effet d’une balle tirée”. Toutefois, il a maintenu la qualification de “meurtre” et demandé la poursuite des débats au fond. Ce que n’ont pas partagé les avocats de la partie civile. Ils ont ipso facto demandé “une remise en cause” de ce délibéré. Parce qu’ils estiment que l’Add s’est appuyé sur le récit des faits tel que présenté par l’accusé et pas eux qui s’appuie sur la première déposition de Mme Bamkoui aux enquêtes. Il s’agit pour les avocats de la défense de faire des observations sur cette décision comme le prévoit l’article 437 du code de procédure pénale. “Des observations de cette décision qui peuvent au final nous amener à accepter votre décision, sinon à faire valoir notre droit de recours”, affirme Me Clémence Tchamo. Bamkoui soupçonné de porter une arme Après une passe d’armes de près de deux heures entre les avocats des deux parties, le président, après consultation des jurés de la collégialité, a accepté que l’accusé plaide coupable et a statué sur sa culpabilité en le déclarant coupable. Pour la suite des débats, il a donné la parole à la partie civile pour présenter ses dommages et intérêts. Mais les avocats de la partie civile ont refusé de suivre le tribunal dans sa voie, en maintenant leur position d’attaquer les deux décisions. “Nous attaquons les deux décisions, celle du rejet de notre demande de requalification et du prononcé sur la culpabilité de Bamkoui”, a affirmé Me Ndogmo Tapet. Sur ce, le tribunal a renvoyé l’affaire au 8 avril 2009 à la demande de la partie civile Avant cette épilogue provisoire, l’audience a été marquée par une sollicitation plutôt surprenante de la partie civile. “Monsieur le président, honorables membres de la collégialité, nous demandons que les justiciables et les accusés soient sérieusement fouillés avant d’entrer dans cette salle d’audience lors de la prochaine audience ”, a sollicité Me Bernard Tcheugueu. Demande à laquelle a accédé le président de la collégialité. Qu’est-ce qui peut avoir motivé une telle demande alors que les débats étaient houleux entre les avocats des deux parties ? Cette sortie a laissé le public présent songeur et inquiet. Ce n’est qu’à la sortie de l’audience, qu’on connaîtra les raisons de cette demande. Selon les avocats de la partie civile, le chef d’escadron de gendarmerie, Emile Joël Bamkoui, portait une arme dans le box des accusés. “Nous avons perçu une arme sous sa camisole”, affirment-ils. Une affirmation soutenue par les ayants-droit de Mapouro. “Nous avons aussi été étonnés de constater qu’il portait une arme ou quelque chose de similaire au niveau de la hanche. Cela nous a donné des frisons”, nuancent-ils néanmoins.




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