Patrick Nguema Ndong, créateur des «Aventures Mystérieuses» sur Africa No 1, en exclusivité sur Cameroon-Info.Net

Par Jean-Jacques Essombè | Cameroon-Info.Net
- 02-May-2005 - 08h30   114672                      
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De passage à Paris pour une série de conférences, L’homme de radio, producteur d’émissions, Patrick s’est confié à notre rédaction, en apportant une certaine lumière sur sa personne, son enfance, sa famille...
Ce métis de mère française et de père gabonais, nous fait découvrir son héritage, ainsi que son univers mystique. Cameroon-Info.Net: On connaît plus Patrick par ses émissions sur Africa No 1. Qui est-il vraiment ? Patrick Nguema Ndong: Les internautes savent déjà que je suis un présentateur d’émissions, disons également un producteur d’émissions sur Africa No 1. Cameroon-Info.Net: On a finalement peu d’informations sur vous. Que pouvez-vous dire sur votre enfance et sur votre scolarité ? Patrick Nguema Ndong:: Apres l’école primaire, après le lycée Léon Mba à Libreville, j’ai fait des études supérieures en lettres, tout d’abord à la faculté de lettre de Clermont Ferrand en France. Apres ma licence, je suis allé aux Etats-Unis où j’ai fait un Master de ce qu’on appelle littérature comparée. Dans ce Master, j’avais également ce qu’on appelle ici les UV (Unités de Valeurs) de parapsychologique de «religious studies». C’est pour cette raison que dans mes émissions je m’appuis sur le monde occulte, la mystique et parfois la religion. Normalement, je suis professeur de lettre. De retour au Gabon, je me suis rendu compte qu’il y avait trop de professeurs de lettres, et comme il n’y avait pas d’affectation, quelqu’un est venu de la radio, un ami qui y travaillait déjà, me dire: «Patrick tu as une belle voix, fait un essai à la radio… ». C’est ainsi que je me suis pris au jeu. Cameroon-Info.Net: Le grand public vous découvre avec l’émission «Aventures Mystérieuses». Comment fut-elle créee ? D’après vous, qu’est ce qu’elle a apporté aux auditeurs africains ? Patrick Nguema Ndong:: Remarquez que, à cette époque, Africa No 1 était beaucoup plus une radio musicale. Le directeur de l’époque me demande de combler l’heure, à la fin de la journée, vers 19 heures. C’est ainsi que j’ai commencé à raconter les histoires fantastiques, qui au début ne comportaient pas de bruitages. Comme dans ces histoires figuraient plusieurs personnages, j’y ai introduit des voix que j’ai travaillées, voilà comment ces aventures sont devenues de véritables films radiophoniques. Je ne savais cependant pas que je rejoignais une tendance qui s’appelait «The Radio dramer» dans les années 30, 40, et mêmes 50 aux Etats-Unis. Par la suite, j’ai développé ce concept avec des sources sonores etc. Vous avez remarque que les aventures mystérieuses remettent toujours l’auditeur face à la culture originelle de l’Afrique. Chez nous, la culture n’est pas toujours uniquement basée sur le rationnel, sur le concret. Le monde visible est soutenu par un arrière plan spirituel, disons par le monde invisible, par un arrière plan occulte. L’Africain, qu’il croit ou pas, est génétiquement lié, imprégne par le monde invisible. Alors, dès qu’on lui propose une émission qui parle du monde invisible et qui surtout le fait vivre comme l’aventure mystérieuse, cela séduit. Voilà pourquoi elle demeure la plus ancienne sur Africa No 1, depuis octobre 1984. Cameroon-Info.Net: Nous sommes curieux de savoir quel est le parcours initiatique de Patrick ? Patrick Nguema Ndong: Je me suis toujours intéressé, depuis mon très jeune âge, aux phénomènes occultes. D’un autre côté, dans ma famille paternelle, mon grand-père était ce qu’on appelle au Cameroun un magnési, un malam, il soignait les gens. Il possédait un temple de Melane réligion Fang particulière, le culte des ancêtres, avec des crânes, des bâtons de pouvoir etc. C’était sa spécialité que de soigner les maladies occultes. J’ai toujours eu un attrait pour ces choses là. Du côté de ma mère, la famille française, ma grand-mère était voyante avec le Tarot. J’ai grandit dans cet environnement là. Très tôt, par curiosité, j’ai été poussé à développer tout cela et j’ai commencé tout seul. Une petite anecdote: Avant la mort de mon grand-père, j’avais entre 12 et 14 ans. Je suis allé au village, je ne savais pas qu’il allait mourir. Il m’a fait une bénédiction étrange. Il m’a craché sur la tête. Il a soufflé sur ma tête, après j’ai reçu un coq blanc. Les vieux au village n’avaient pas beaucoup apprécié: «Pourquoi le petit ?». Peut-être que c’est dès cet instant que j’ai reçu quelque chose. Depuis lors, ma vie s’est orientée de ce côté-là, en faisant même les études dans le domaine. Cameroon-Info.Net: Quel éclairage apportez-vous sur le mot initiation ? Patrick Nguema Ndong: En latin, initier c’est "commencer". Un initié est quelqu’un qui commence sur une voie. Contrairement à ce que les gens pensent, que l’initiation est une cérémonie puis cela s’arrête là. Non, on s’initie tout seul. C’est donc l’apprentissage, la connaissance. Je dis qu’elle n’est jamais terminée. Même chez vous (Douala, Cameroun) quand on a été initié au «NDIMSI», cela ne s’arrête pas, c’est toute la vie. Par contre, s’il y a cérémonie, elle ne fait que office de déclic, c’est ce qui donne l’impulsion de base qui servira à l’initié de se développer et progresser toute sa vie. Cameroon-Info.Net: Il semblerai que, c’est lors d’une cérémonie qu’il y a «ouverture des yeux». Qu’est-ce qu’on voit quand on est initié ? Et en ce qui vous concerne, c’était quoi le déclic ? Patrick Nguema Ndong: En ce qui me concerne, j’ai eu la bénédiction par mon grand-père. Cependant, je n’ai pas fait de cérémonie. Notez aussi qu’il y a le pouvoir que vous avez de naissance, de par le sang. Quand c’est ainsi, on ne vous donne rien, et vous n’avez pas de cérémonie à faire, il faut juste déclencher le mécanisme. Il y a des choses que l’initié doit voir par lui même. Chez les Fangs, nous avons une connaissance à base du Mvett. Par contre, le Mvett m’a été enseigné par un oncle, qui a même écrit des ouvrages qui sortiront bientôt. Je pense que j’ai toujours eu des potentiels mystiques. Au moment où je me suis rendu compte que j’avais avec moi un esprit de l’eau, le Mamiwata, a cette époque, j’étais en France, en 1978. Je suis allé acheter un livre sur le vaudou haïtien qui parlait justement du Mamiwata. J’ai vu les sacrifices qu’il fallait faire. Je suis allé à la rivière faire des sacrifices pour prendre le contact. Par le biais du rêve, l’entité m’a contacté. Ce fut un contact réel. Je pense d’ailleurs que c’est ce qu'il y a le mieux comme initiation, l’initiation directe. Pas de prêtre, pas de malam, rien de tout cela. Pour moi, c’est cela l’initiation, et cela ne s’est pas arrêté, j’ai même changé de religion à un moment, parce qu’il me faut toujours aller plus haut, voir de plus en plus avec les yeux plus perçants. Sinon au Gabon, il y a des initiations avec certaines drogues comme l’Iboga et autres, qui permettent à l’initié de voir. Même dans cette voie, il faut se perfectionner. Cameroon-Info.Net: Les Africains s’intéressent de plus en plus aux choses occultes. Le véritable obstacle dans cette voie spirituelle repose sur la sortie du corps physique. Quel est l’intérêt de cette sortie, la technique pour y parvenir ? Patrick Nguema Ndong:: Ah ! Il y a plusieurs techniques. Les techniques exposées de manières pédagogiques ne viennent pas d’Afrique. Par exemple les Indous, dans leur technique de Yoga comme Ramakrisna ou Patrojanie, qui expliquent des méthodes pour faire sortir le corps astral du corps physique. Il ne s’agit pas là de la sorcellerie, juste un voyage astral. Par contre en Afrique chez les Fangs par exemple, ce qui caractérise le vrai sorcier c’est la projection. Il est capable de projeter sa conscience et ses corps subtils hors de son corps, accomplir une mission et revenir. Là, on ne parle plus de connaissance, mais de pouvoir. C’est un pouvoir qu’on donne et qu’on retire parfois. J’ai lu dans un manuel rosicrucien dans les années 80, une technique qui apprenait à la personne qui voulait sortir de son corps a se coucher tout nu dans son lit, à se concentrer sur ses orteils, puis les démangeaisons commencent sur les chevilles, sur les genoux, sur les hanches, sur les coudes, les bouts de doigts, puis finalement sur la tête. La personne n’a plus qu’à penser qu’elle sort du corps et on sort. Cela fonctionne. Par contre, l’africain n’a forcement pas besoin de se mettre nu, couche. Un vrai sorcier peut être en conversation avec vous, et être dans plusieurs endroits en même temps. Les Africains sont allés plus loin dans ce domaine que les autres peuples. Attention, vous avez bien parlé de sortir et de rentrer dans son corps, là c’est juste pour ceux qui veulent voyager, à ne pas confondre avec le sorcier qui fait la projection de sa conscience et des ses corps subtils dans une direction déterminée, à la vitesse de la pensée. Cameroon-Info.Net: Depuis toujours on demande à l’homme de se connaître soi-même. Se connaître soi-même passe par quoi, quel en est le but véritable ? Patrick Nguema Ndong: DIEU a crée l’Homme à son image. Donc l’Homme est en quelque sorte un résumé de DIEU, ou un concentré, ou une copie de DIEU. Se connaître soit même c’est arriver à manifester en soit tous les pouvoirs qu’on a, au delà des cinq sens ordinaires, il y a le sixième sens, la télépathie, voir, lire le passé, la projection. Un Homme qui veut se connaître développe petit à petit ses sens spirituels, par exemple ses Chakras, il arrive très souvent à connaître la totalité de ce qu’il est. Un exemple pour illustrer cela, quand je dis que l’Homme est en connexion avec l’univers, comme les savants l’on démontré, que les neurones, les cellules du cerveau humain sont placées de la même manière que les constellations et les étoiles de la voûte céleste. Il y a donc une analogie directe entre le cerveau humain, son organe de la pensée, et le cosmos. Celui qui se développe réellement va ouvrir le secret pour contacter toutes ses intelligences là. En définitive, se connaître soi-même c’est développer toutes ses potentialités, surtout de s’en servir. Cameroon-Info.Net: Dans une de vos récentes émissions, nous vous avons entendu dire ceci: « ...Les Africains ne pensent pas, on pense pour eux... ». Que vouliez vous dire ? Quand penseront-ils d’eux mêmes ? Patrick Nguema Ndong:: Non ! Ils pensent par eux-mêmes. Quand je l’ai dit, c’était pour attirer l’attention de certaines personnes qui se contentent d’avaler les connaissances qui viennent de l’occident, sans les adapter à leur continent. C’était aussi pour critiquer ceux qui se laissent mener par le bout du nez. Dans la mode par exemple, quand l’hiver arrive, le créateur, le couturier dit, il faut mettre une jupe rouge, et toutes les femmes mettront la jupe rouge, alors que le bleu leur irait le mieux. A ce moment là, on a pensé pour elles. A l’heure actuelle, l’occident pousse les Africains à avoir des goûts, des envies dont ils n’ont pas besoin du tout. C’est de la manipulation. C’est pour cette raison qu’il faut éviter de suivre le mouvement général, faire agir son libre arbitre. Cameroon-Info.Net: Le Père Justin Eyébé Betébé disait ceci : « …Les Africains ont transgressé la loi de Dieu… ». Il prône en même temps l’éveil des Africains, qui pour lui a commencé. D’après vous, ce réveil passe par quoi ? Patrick Nguema Ndong: L’éveil passera par l’élévation du niveau de conscience. Ce que je vois moi, c’est que l’occident veut parfois ramener l’africain au niveau rationnel et matérialiste. Alors que l’africain a toujours eu le sens de la religiosité, avant le matériel. Pour les ancêtres, l’esprit religieux était plus important que la matière, c’est ainsi qu’on reconnaissait un homme riche, non par le bien qu’il garde, mais le bien qu’il distribue. Je dis donc que l’africain doit élever son niveau de conscience pour évoluer. Cameroon-Info.Net: La mystique asiatique distille à travers le monde un enseignement basé sur les Chakras. Avons nous les équivalences dans les mystiques Africaines ? Patrick Nguema Ndong: Oui, nous avons les équivalences, on leur donne d’autres noms. Tout à l’heure vous parliez de la sortie du corps. En Afrique, on sort du corps en passant par le nombril, par le Chakra du nombril, celui du plexus solaire, d’autres encore peuvent sortir par celui de la gorge, mais jamais par la tête. Le seul moment où on sort par la tête, par le chakra supérieur, c’est la mort. Et ce qu’on appelle la mort dans la mystique africaine ou asiatique, c’est le mystique qui volontairement va sortir par le chakra supérieur afin de ne plus revenir dans notre plan physique. En Afrique aussi, ces centres de conscience existent. Vous avez par exemple le chakra du ventre qui est très important, c’est là que réside le pouvoir, le vampire. Vous savez aussi que dans les arts martiaux par exemple, on utilise la force du ventre et la respiration. Le centre de force le Ara dans le karaté est au niveau du nombril. Alors, que vous soyez Africain, Asiatique ou autre, le corps physique est le même, le corps subtil est le même. Cameroon-Info.Net: Que pouvez-vous nous dire sur la Kabbale et le Tarot, la Kabbale étant la science des nombres, le nombre étant saint, quel est l’impact des nombres 3, 7, 9 qui reviennent très souvent dans notre quotidien ? Patrick Nguema Ndong::(rires)! C’est n’est pas seulement la science des nombres. C’est l’ancienne science ésotérique hébraïque: elle incluait non seulement la numérologie, l’astrologie, les mathématiques, ainsi que d’autres sciences sacrées; Ce n’est pas une seule science ; Le Tarot n’est qu’un instrument. Selon la numérologie de la kabbale hébraïque, le 3 est la vie spirituelle, le 7 est là où dieu est élevé, le 9 est la prophesie. C’est vrai qu’ils sont très importants. Le 7 est le nombre du cycle de la vie; l’âge de la raison c’est 7 ans, l’âge adulte 21 ans (7 x 3), ensuite les âges comme 49 ans, 7x7, le dernier cycle. L’âge humain se répercute de 7 en 7. Si par exemple un sorcier vous lance un maléfice, et que celui-ci ne vous touche pas, le maléfice fait exactement 7 ans pour revenir en arrière. L’homme est gérée par le cycle 7. Même dans l’Islam, on vous parle de 7 terres, 7 ciels, et Allah est élevé au 7eme ciel. Le chiffre 9 c’est la prophétie, on le retrouve aussi très souvent dans le 666, le chiffre du diable, trois 9 à l’envers. Lorsqu’un kabbaliste veut contrer le 666, il dessine un triangle avec un 9 à chaque extrémité. C’est ce qui bloque les forces maléfiques. Cameroon-Info.Net: Les religions révélées parlent d’un Dieu unique, inaccessible, avec pour particularité dans l’enseignement, le lien, le contact direct avec celui-ci. N’est-ce pas une contradiction quelque part ? Patrick Nguema Ndong: : Je ne pense pas qu’elles disent qu’il est inaccessible. Elles disent que Dieu est au dessus de tout. Au contraire, le fidèle doit faire un effort pour se connecter à Dieu. Par contre, il ne doit pas rêver et croire qu’il va devenir Dieu. Le sorcier pratique l’occultisme pour devenir super puissant. Alors, si son but est de rivaliser avec Dieu, là il pêche. C’est comme Satan, qui a voulu être le calife à la place du calife. Les grandes religions disent qu’on doit tendre vers Dieu et non devenir Dieu. Elles démontrent aussi que l’homme n’est rien sans Dieu. L’homme a Dieu en lui, il doit aussi découvrir que Dieu est hors de lui. L’homme est un petit Dieu dans le sens où il a une étincelle divine. Mais cette étincelle est comme une goutte d’eau venant de l’océan, mais l’océan lui-même ne peut être océan que si la goutte d’eau est là. En même temps, l’homme peut se diviniser, se sublimer, il ne sera jamais Dieu. Nous devons être humble, car c’est cette humilité là qui fait qu’on ne tombe pas dans le piége, la tentation du pouvoir satanique, qui pousse certaines personnes à vouloir être des Dieux sur terre. Cameroon-Info.Net: Certains spécialistes des sciences occultes s’accordent à dire que l’Afrique doit avoir son propre Egrégore pour sortir le continent du sous développement. Votre sentiment ? Patrick Nguema Ndong: Tous les continents et tous les pays ont un Egrégore particulier. Vous avez par exemple des destins personnels, des destins de familles, de clans, même des destins nationaux. On n’y échappe pas. De l’autre côté, je dis que l’Afrique a déjà son égrégore. Pour se développer, l’africain doit élever son niveau de conscience pour que les vibrations de l’égrégore empêchent déjà certaines catastrophes, certaines guerres etc. Il faut souligner que certaines catastrophes sont générées par certaines puissances comme l’occident. Il est difficile de déstabiliser quelqu’un qui a un niveau de conscience plus élevé que le votre. C’est comme un avion qui vole plus haut que le votre, il vous contrôle. Cameroon-Info.Net: Justement comment élève-t-on sa conscience ? Patrick Nguema Ndong: Par le travail spirituel, la découverte de soi et la vie en harmonie avec cette force étrange qu’on appelle Dieu. Pour que le niveau de conscience s’élève dans une population, il faut que qu’il y ait plus de gens positifs que négatifs. Ce travail se realise d’abord sur le plan personnel, individuel, avant d’être collectif. Cameroon-Info.Net: Un célèbre mage allemand dans son ouvrage «Dans la lumière de la vérité», développe la Théorie de «…La loi de la réciprocité des effets… » Qui exige que l’homme soit contraint de récolter tout ce qu’il sème. L’Asie a t’elle souhaité ou mérité les vagues de Tsunamis donc elle a été victime ? Patrick Nguema Ndong:: Parfois, pour que la loi de réciprocité se produise, le karma en d’autres termes, il faut un certain temps. Dans la Bible, vous avez des prophètes qui ont maudit les gens jusqu’à la septième génération. Cela implique que, celui qui a péché n’est pas touché, ce sont ses descendants. Peut-être qu’ils récoltent ce que ceux qui sont passés avant eux ont semé. Oui, je pense que ce soit possible. Cameroon-Info.Net: Un mot sur la Réincarnation, avez–vous le souvenir de vos vies antérieures ? Patrick Nguema Ndong: La réincarnation est une théorie qu’on dit venir d’Asie, du Tibet. Pour moi, la réincarnation serait un échec. Quand les bouddhistes tibétains ont parlé de cette théorie, les occidentaux ont pensé que c’est quelqu’un qui meurt et qui revient sur le plan terrestre. Chez les bouddhistes, il y a 7 terres, 7 druppas supérieures. Celui qui meurt là et revient là, ressemble à un élève qui a redoublé une classe. C’est pour cette raison que les bouddhistes ne parlent pas de réincarnation, mais de renaissance. Cette renaissance ne se passe pas sur terre, c’est sur d’autres plans. Sinon, il serait possible que les gens reviennent. Quand les bouddhas reviennent, c’est pour sauver, élever les gens. Ils reviennent donc dans une autre druppa, et non sur terre. Pour répondre au deuxième volet de votre question, je n’ai pas fait la démarche de le savoir. A la limite, cela ne m’intéresse pas, ce serait plutôt un obstacle. Imaginez un médecin aujourd’hui qui accueille des enfants dans son orphelinat, auquel on rappelle, ou qui se rappelle dans une vie précédent avoir été un conquérant cruel, qui empilait les enfants sur le bout de sa lance. Il est certainement venu réparer tout cela. Cependant, il ne le sait pas. Vaut mieux ne pas le savoir. Quel traumatisme ! Cameroon-Info.Net: Parlons des Rêves. C’est quoi le rêve, pourquoi rêvons-nous, quelle signification revêt certains éléments dans le rêve tels que : Le désert, la mer, le serpent, les œufs, la mort ? Patrick Nguema Ndong:: Pour les occidentaux, le rêve est un phénomène automatique, qui se produit dans le cerveau, afin d’évacuer certaines tentions de la journée. De l’autre côté, pour l’africain le rêve peut être un voyage. Le rêveur vit des aventures sur d’autres plans, ses aventures peuvent être considérées comme réelles. Dans certains rêves, quelqu’un va rêver avoir été pique par un serpent, se réveiller le matin avec un mal où il a été mordu. Pour lui, cette aventure peut être l'œuvre d’un sorcier. Parfois le rêve est aussi un oracle, qui avertit, ce que nous appelons les rêves prémonitoires, des rêves qui nous montrent des scènes qui ne sont pas encore arrivées, mais que vous allez vivre dans votre vie. C’est donc cet oracle que certains voyants utilisent. Le désert: symbolise le vide, la présence du sacrée. N’oubliez pas, chez les musulmans on dit que le désert est le jardin d’Allah. Le silence du désert vous oblige à vous concentrer sur la méditation, sur votre moi intérieur. La mer : C’est le subconscient universel, c’est l’eau, c’est la profondeur. La mer renferme toutes les réalités et les vérités qu’on trouve sous la conscience, dans la profondeur. La mer signifie aussi la purification. Le serpent : Il est ambivalent ; Il peut être à la fois ce qui est bénéfique, ce qui est maléfique. Le serpent symbolise le pouvoir, un grand chef, un homme de pouvoir. Le serpent est la colonne vertébrale de l’homme. Dans certaines régions d’Afrique centrale, Cameroun, Gabon, Congo, le serpent signifie sorcellerie. Quand vous rêvez du serpent, soit on vous attaque, soit on se prépare à vous attaquer. De la même manière qu’une femme enceinte en Afrique de l’ouest, au Sénégal qui rêve d’un serpent, c’est qu’elle mettra au monde un enfant pas très bien. Les œufs : c’est la vie ; Il faut souvent faire attention avec les offrandes sur les œufs, quand on va faire les offrandes aux Mamiwatas (divinités des eaux), en mettant les œufs dans la rivière et autre, on pourra perdre quelqu’un dans sa famille. L’oeuf c’est le commence de quelque chose, c’est très puissant comme élément. La mort : Il ne s’agit pas d’une mort physique, plutôt la fin de quelque chose, le commencement d’un nouveau cycle. Si quelqu’un à des ennuis, et rêve de la mort, c’est que ses ennuies vont s’arrêter. Cameroon-Info.Net: Quelle orientation allez-vous donner à votre carrière, à vos travaux ? Patrick Nguema Ndong: Vous savez que je suis à Paris pour la publication d’un livre tout d’abord. Justement sur les rêves, "Rêves de serpent". En plus de la radio, j’ai beaucoup écrit à Libreville sur 3 différents magazines, j’ai aussi écrit sur le site assala.com. Maintenant, je vais mettre mes travaux sur écrit. J’ai un autre manuscrit sur les Mamiwatas. J’aimerai donc en tant que chercheur, laisser des traces. En ce qui concerne les «Aventures Mystérieuses» je compte les mettre sur K7 et CD, voir même une adaptation cinématographique. Comme cela coûte cher pour l’instant, nous allons nous orienter vers les K7 et CD. J’ai contacté les gens avec Eugénie Diecky (Consoeur sur Africa No 1) qui sont prêts à s’engager sur ce projet. Vous savez, nul n’est éternel, sauf que désormais ma carrière va être très dense, et quand je prendrai ma retraite, à ce moment là je mettrai sur roman les « Aventures Mystérieuses ». Cameroon-Info.Net: Nous sommes arrivés à la fin de notre entretien. Quel conseil, technique de protection ou de purification Patrick peut t’il adresser aux internautes de Cameroon-Info.Net ? Patrick Nguema Ndong:: ( …un court moment de réflexion…) Alors, le soir, quand vous rentrez chez vous, vous mettrez dans un bassine de l’eau avec du sel. Lavez-vous normalement, comme d’habitude. Vous vous essuyez. Ensuite, comme à l’africaine, lavez-vous avec cette eau. Cette fois-ci ne vous essuyez pas, dormez ainsi. Vous n’aurez pas de cauchemar, on ne vous attaquera pas par la sorcellerie non plus. Si vous êtes chrétiens, avant de vous laver avec cette eau salée, étendez les paumes de mains au dessus de la bassine d’eau et récitez 7 fois la prière du «Notre Père». Si vous êtes musulmans, faire la sourate «Verset du Trône». Cela vous protége et vous purifie. C’est pour cela que dans le baptême chrétien, on met sur le bébé de l’eau, l’huile et le sel. Le sel c’est l’exorcisme, l’eau la purification, l’huile symbolise le sang du christ. Programme de Patrick Nguema Ndong: 3 et 7 Mai 2005: Conférence de 19 h à 22 heures Lieu : Ageca, salle 9 au 177 Rue de Charonne, Paris 11, Metro : Alexandre Dumas Prix : 15€ Réservation: [email protected] Tel : 06 83 93 18 96.




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