Créé conformément à l’article 17 de l’Acte constitutif de l’union Africaine en 2001, le Parlement panafricain reste malheureusement peu connu du grand public. Pourtant, des députés camerounais y siègent.

Créé conformément à l’article 17 de l’Acte constitutif de l’union Africaine en 2001, le Parlement panafricain reste malheureusement peu connu du grand public. Pourtant, des députés camerounais y siègent. Font ainsi partie de l’institution continentale, les députés ci-après : Roger Nkodo Dang, chef de délégation, Joseph Mbah Ndam, Isabelle Silikam, Marie Rose Nguini Effa et Njingum Musa. La satisfaction se lisait sur leur visage hier à l’ouverture des travaux. En dehors de ces parlementaires, le Cameroun est également représenté au Parlement panafricain par des fonctionnaires. Samuel Efoua Mbozo’o (ancien secrétaire général de l’Assemblée nationale et ancien député) y occupe ainsi les fonctions de secrétaire général adjoint, chargé des Affaires législatives. Après avoir abrité la troisième réunion régionale et alors qu’on s’achemine vers la fin de la phase transitoire (le Parlement panafricain qui avait été mis en place en mars 2004 pour une période transitoire de cinq ans arrive au terme de celle-ci au mois de mars 2009), nul doute que la représentation camerounaise au Parlement panafricain va prendre de l’ampleur. Armand ESSOGO

Afrique : S’intégrer ou mourir

Le représentant personnel du chef de l’Etat a invité les parlementaires africains réunis à Yaoundé à œuvrer dans ce sens pour l’intérêt des peuples. L’hémicycle du palais de Verre de Ngoa-Ekelle s’est paré aux couleurs du Parlement panafricain. Le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, en sa qualité de représentant personnel du chef de l’Etat, a présidé hier la cérémonie d’ouverture de la troisième réunion consultative entre les communautés économiques régionales et les fora parlementaires régionaux, organisée dans la capitale camerounaise à l’initiative du Parlement panafricain. Le Premier ministre, chef du gouvernement, Ephraim Inoni, et quelques membres du gouvernement ont effectué le déplacement. Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé, Gilbert Tsimi Evouna, a souhaité la bienvenue aux chefs de chambre, présidents d’Assemblée ou de sénat des parlements africains et aux présidents de communauté économique. Le président de la Commission interparlementaire de la Cemac, Laurent Gomina Pampamli, a ensuite pris le relais pour afficher l’ambition de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) à promouvoir l’intégration sous-régionale comme stratégie de développement économique et social. Ce qui exprime, a-t-il poursuivi, mieux la solidarité et la communauté de destin des pays membres. Dans cette dynamique unitaire, la présidente du Parlement panafricain, Gertrude Mongella, après avoir exprimé sa gratitude au gouvernement camerounais pour la qualité de l’accueil, a exhorté les parlementaires africains à suivre la trace des panafricanistes, Kwame Nkrumah, Julius Nyerere, Houphouët Boigny pour construire l’unité africaine et asseoir l’intégration continentale. Elle a précisé que le Parlement panafricain est disposé à apporter sa contribution à la mise en place de cette intégration. Pour le représentant personnel du chef de l’Etat, les efforts de la présidente du Parlement panafricain visant à créer un environnement propice à la poursuite de la réflexion sur les voies et moyens de promouvoir une véritable intégration économique de l’Afrique dans l’esprit du protocole au traité instituant la Communauté économique africaine relatif au parlement africain sont à encourager. Cavaye Yeguié Djibril a surtout mis en exergue l’engagement du président Paul Biya à appuyer toutes les initiatives favorables à l’avènement d’une Afrique unie, solidaire et forte. Après cette phase protocolaire, les parlementaires africains ont immédiatement pris part aux travaux en sessions. La présidente du Parlement panafricain a, dans l’après-midi, donné une conférence de presse. La troisième réunion régionale Afrique centrale élargie aux fora parlementaires régionaux se tient à la veille de la fin de la période transitoire prévue en mars 2009. L’Afrique centrale compte ainsi profiter de la présence de Gertrude Mongella à Yaoundé pour faire du lobbying pour une meilleure représentation des fils de la sous-région aux instances de décisions du parlement panafricain. Actuellement, la région ne compte qu’une vice-présidente statutaire au bureau. Les dix commissions permanentes n’enregistrent aucune présence d’un fils de la sous-région. Fin des travaux ce jour, après adoption du rapport des recommandations et résolutions en plénière. Armand ESSOGO