Verdict – L’expectative: Michel Thierry Atangana sera situé demain sur son sort

Par Yves Junior Ngangue | Aurore Plus
- 17-Jul-2012 - 08h30   50157                      
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Sauf mystère le franco-camerounais devrait être élargi lors de l’ultime audience de la seconde affaire portant exclusivement sur le détournement des fonds du Copisupr.
L’affaire Michel Thierry Atangana a vraisemblablement l’air d’un long fleuve au cours sinueux, si l’on s’en tient aux multiples péripéties et revirements qui l’ont émaillé au cours des dernières années. Arrêté arbitrairement le 12 mai 1997 au carrefour bastos alors qu’il revenait du culte dominical et présenté par une certaine opinion comme le mentor, pire le directeur de campagne de Titus Edzoa (ministre de la santé démissionnaire et candidat autoproclamé à la présidentielle d’octobre 1997), après 52 jours de garde à vue, 4050 jours de détention préventive, 11 années d’instruction, 15 années de réclusion (en violation du code d’instruction criminelle en vigueur) Michel Thierry Atangana a fait depuis lors l’objet d’une opération savamment orchestrée de rouleau compresseur, révélée par le scandale des écoutes téléphoniques en Août de la même année. Fait curieux, pendant qu’il séjournait encore dans les cellules de la direction de la police judiciaire, le maître des céans, le commissaire Pius Litungwe le forcera de signer un document pour obtenir sa libération, tout en clouant Titus Edzoa, ce qu’il refusera évidemment de faire, confortant ainsi les positions de ses contempteurs et ennemis acharnés (tels que Dieudonné Ambassa Zang) qui ne manquèrent pas d’utiliser cet argument de poids pour légitimer sa liquidation. Ainsi, au terme d’un procès sommaire, truffé de faux, de dissimulation, de manipulation et de multiples incongruités à l’instar du bris des scellés accompagné de la disparition du corps du délit, l’infortuné sera condamné à quinze ans de prison ferme. Chose surprenante et alors qu’il achevait de purger sa peine, une seconde affaire, portant sur la gestion des fonds du Copisupr, sur le trafic d’influence surviendra, après l’ouverture d’une information judiciaire, l’affaire sera stoppée nette à la chambre de l’instruction par le juge Pascal Magnaguémabé qui optera pour un non-lieu. S’en suivront alors micmacs et cabales, toutes choses qui amèneront le parquet à forcer le passage de la mise en route, de la seconde affaire. Même si entretemps, un témoin clé du dossier Dieudonné Mapouna (l’ex secrétaire particulier de Titus Edzoa) s’est ouvertement ravisé, en arguant avoir été manipulé, la procédure suivra malgré tout son mouvement normal, l’objectif final étant l’obtention par tous les moyens de la condamnation de Michel Thierry Atangana. Après la dissimulation du dossier de Michel Thierry Atangana par les hauts responsables de l’ambassade de France de ces dernières années, au rang desquels l’on cite volontiers Georges Serre----qui dans une valise diplomatique aurait à dessein soustrait les documents d’authentification de la nationalité de Michel Thierry Atangana (l’ancien ambassadeur de France, actuellement en poste à Abidjan) et Jean-Louis Roth, alors 2éme conseiller. L’exhumation de l’affaire a été rendue possible grâce à l’implication de l’actuel ambassadeur de France Bruno Gain ( qui a saisi le Quai d’Orsay, voire l’Elysée), mais aussi et surtout par le véritable travail de fourmi effectué journellement par ses principaux collaborateurs que sont: Jean-Charles Allard (l’actuel 1er conseiller), Laurent Touzard (2éme conseiller), sans oublier l’incontournable Patricia Parachini Delledonne (chef de la section consulaire) qui a de bout en bout assisté aux procès de la seconde affaire Michel Thierry Atangana portant sur la gestion des fonds du Copisupr. Les bourreaux démasqués Au terme de ladite procédure et à la lumière des confrontations entre les différentes parties, s’il reste flagrant qu’à aucun moment, l’accusation ni le parquet n’ont produit les éléments à charge pour légitimer la condamnation du concerné. Force est de constater que tous les montages opérés par le président du Copisupr pour renflouer les caisses de sa structure avaient bel et bien un fondement légal. S’agissant des pots-de-vin que Dieudonné Mapouna avait affirmé avoir reçu d’un trafic d’influence portant sur la Société nationale de raffinage (Sonara), où Michel Thierry Atangana et Titus Edzoa étaient impliqués, l’intéressé s’est ravisé en indiquant qu’il n’en est jamais été question. Au final, alors qu’il va sans dire que la seconde affaire Michel Thierry Atangana procède d’une simple volonté de nuire d’Amadou Ali de connivence avec Mvondo Evezo’o, Akame Mfoumou et Foumane Akame, force est de constater que les chantiers du Copisupr ont purement et simplement été retardés du fait des ennemis de Paul Biya. Quand on sait que ce projet pharaonique allait créer 3000 emplois directs qualifiés dans son volet inhérent à la construction des autoroutes, (deux autoroutes Yaoundé-Kribi-Bertoua-Ayos de 471 km avec aires de repos) environ 15000 emplois indirects au port autonome de Douala (lors de la réception des matériaux à l’instar du bitume) n’est-il pas temps d’acquitter purement et simplement Michel Thierry Atangana après quinze ans d’une procédure inique?




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