Cameroun: Décès d’Henri Depireux, ancien coach belge des Lions indomptables

Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 08-Apr-2022 - 16h06   8301                      
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d’Henri Depireux Panoramic
Le très réputé tacticien belge est mort ce vendredi 8 avril 2022 dans son pays natal des suites d'une longue maladie à l’âge de 78 ans.

Après une riche carrière de joueur sous les couleurs de FC Liège, Standard de Liège, Racing White, etc. l’ancien milieu de terrain des Diables rouges, surnom de l’équipe nationale de football belge, s’est reconverti ensuite en entraîneur de football en 1976. Sous cette nouvelle casquette, il deviendra un coach globe-trotter.

«J’ai entraîné plusieurs équipes belges avant de partir au Portugal entraîner Bellanenses où j’ai été élu meilleur coach du championnat en conduisant Bellanenses de la dernière place à la 8e place la 1re année et je les ai emmené en coupe d’Europe la 2de année. Ensuite je suis allé en Suisse à Bellinzona, où j’ai gagné le championnat et ai été nommé meilleur entraîneur de l’année. Par la suite, j'ai entraîné le FC Metz en D1 et puis le Red Star de Paris avant de retourner à Bellanenses et aussi à Bellinzona. Puis j’ai été au FAR de Rabat où j’ai été finaliste de la coupe d’Afrique des clubs champions. Je suis allé aux Émirats pour l’argent et j’ai connu Mbami qui joue à Sedan et ensuite je suis retourné au FAR avec lequel j’ai gagné la coupe. Par la suite, c'était le Cameroun.» avait-il retracé dans une interview accordée au journal Camfoot il y a environ 20 ans.

De son passage au Cameroun de 1996 à 1997, il gardera un souvenir mi-figue, mi-raisin. Content d’avoir été parmi les premiers entraîneurs sélectionneurs à lancer en équipe nationale du Cameroun les talents tels que Patrick Mboma, Samuel Eto’o Fils, etc. Mécontent d’avoir été limogé peu de temps avant la phase finale de la Coupe du Monde France 1998 alors qu’il avait réussi, avec les moyens du bord, à qualifier les Lions indomptables à cette compétition majeure.

«J’ai galéré, le mot est faible ; j’étais un peu seul, sans fédération. Le support que j’avais était le ministère qui m’a flanqué des adjoints : Manga Onguéné et autres. J’ai senti que ces garçons étaient très ambitieux, qu’ils me dribblaient, qu’ils me faisaient des crocs en jambes au lieu de m’aider à reconstruire l’équipe et je me suis lancé seul, j’ai reconstruit l’équipe. C’était beaucoup de travail. Je me suis battu pour la peaufiner, pour avoir la bonne formule et je pense avoir réussi… Les rapports allant de mal en pis, quelqu’un devait s’avouer vaincu. J’ai perdu et j’ai été privé de l’apothéose de ma carrière et de tout ce dont un entraîneur peut rêver qui est de conduire son équipe en coupe du monde » avait-il déclaré dans l’interview susmentionnée.

Auteur:
Adeline ATANGANA
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