Samuel Mvondo Ayolo : La récompense du fils du village

Par JFB | Mutations
- 29-Jan-2008 - 08h30   61645                      
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Sans être diplomate, le nouvel ambassadeur du Cameroun au Gabon est un homme du sérail.
Avec sa nomination vendredi dernier comme ambassadeur du Cameroun au Gabon, Samuel Mvondo Ayolo ne se consacrera plus avec la même régularité à sa deuxième occupation : l’agriculture. Lui qui se déclare "agriculteur du week end " et qui a tenu à sacrifier une fois de plus à la tradition au lendemain de sa promotion en se rendant dans son village à Meyomessala, le week end dernier pour le suivi de ses champs n’a donc pas reçu comme tous les autres la nombreuse foule de parents et amis venus lui adresser leurs félicitations. Certains ont tenu à le faire hier à son ancien bureau de directeur des Nations Unies et de la Coopération décentralisée au ministère des Relations extérieures (Minrex). Si la décision de sa nomination n’a été publiée que vendredi dernier, elle était déjà connue dans les milieux officiels et diplomatiques de la capitale gabonaise depuis le 18 janvier dernier, date à laquelle le conseil des ministres du Gabon a marqué son accord pour la nomination de Samuel Mvondo Ayola à cette fonction comme le veulent les usages. A 51 ans depuis le 12 janvier dernier, celui qui a été engagé dans la fonction publique en décembre 1985 et qui a fait toute sa carrière dans les services centraux du Minrex fera sa première sortie sur le terrain diplomatique en qualité d’ambassadeur. S’il avoue avec une certaine humilité qu’il change simplement de statut " J’étais jusque là habitué à faire des propositions de décision à la hiérarchie, maintenant je ne vais certes continuer, mais à certains moments, je serai amené à décider…. ", il reconnaît néanmoins " l’importance et la délicatesse" de la tâche qui sera la sienne à Libreville. Cadre contractuel d’administration, il est par ailleurs titulaire d’un diplôme d’Etudes approfondies (Dea) de science politique obtenu à l’Université Jean Moulin de Lyon en France. Plusieurs fois secrétaire général par intérim du Minrex depuis 2004, il a par ailleurs gravi les différents échelons de l’administration centrale de ce département où il est entré par la direction de l’Information où il s’est occupé des rapports avec la presse pendant trois ans avant de devenir sous directeur des organisations Sud-Sud, puis, plus tard directeur des Nations Unies en 1997. Dix années passées à ce poste d’où il part aujourd’hui pour rejoindre le Gabon, un pays frontalier qui est avec le Cameroun, l’une des locomotives de la sous région d’Afrique centrale. Il devra surtout apporter une énergie nouvelle à cette mission diplomatique qui était dirigée depuis le 23 décembre 1996 par Jean Koé Ntonga.




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