Affaire Miss Cameroun: le Comica exige une somme de deux milliards deux cent millions de FCFA au ministère des Arts et de la culture

Par Otric NGON | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 01-Jan-2019 - 00h43   7858                      
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Ingrid Solange Amougou, présidente du COMICA Archives
Cette somme représente selon cet organe la réparation du préjudice causé depuis le 20 décembre 2018.

D’après les responsables du Comica (Comité d’organisation de Miss Cameroun) et leurs avocats, le communiqué signé la semaine dernière par Narcisse Mouelle Kombi a causé des conséquences graves sur la 14ème édition du concours de beauté Miss Cameroun.

En effet, cette prochaine édition devait avoir lieu courant juin-juillet 2019 et plusieurs innovations parmi lesquelles l’attribution d’un salaire de 150.000 FCFA par mois ont été annoncées le 19 décembre dernier par le Comica. Le 20 décembre 2018, le ministre des Arts et de la culture a rendu public un communiqué dans lequel il a annoncé, la décision du gouvernement de se réapproprier de l’organisation du concours Miss Cameroun.

Avant cette sortie du ministre, le concours de Miss Cameroun était une propriété exclusive du Comica. A en croire Le Jour en kiosque ce vendredi 28 décembre 2018, par voie d’huissier de justice, Ingrid Amougou, la présidente du Comica et ses conseils ont saisi le ministre des Arts et de la culture à travers un recours gracieux préalable afin que le communiqué signé le 21 décembre dernier soit annulé. Les avocats du Comica estiment que le ministre des Arts et de la Culture a violé la loi dans sa décision qui, selon eux n’est qu’un excès de pouvoir.

«Vous avez procédé de manière totalement illégale à une interdiction–substitution puisque vous avez décidé de manière inédite, inadmissible, dans un État de droit de vous réapproprier cet évènement toujours organisé par un privé qui n’a reçu de vous aucun agrément ni mandat par le biais d’une concession pour organiser le concours miss Cameroun», indique le document.

Les avocats du Comica que cette mesure soit prise alors que depuis 2002 aucun concours de Miss Cameroun n’a constitué aucune menace de trouble à l’ordre public, à la sécurité publique ou encore à la tranquillité publique.

En rappel, en se réappropriant le Concept Miss Cameroun, le ministre des Arts et de la Culture explique que: «cette mesure de la haute hiérarchie est consécutive aux incidents récurrents ayant impactés négativement ces dernières années ledit concours».

Auteur:
Otric NGON
 @OtricNgonCIN
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