Ce jour-là, face à l’affluence des passagers, due à la rupture de la route Yaoundé-Douala, Camrail a ajouté 8 voitures au train InterCity au départ de Yaoundé pour Douala. Cette décision a fortement été pointée du doigt comme l’une des causes du déraillement survenu à Eséka. Présent à Yaoundé mardi 25 octobre Yaoundé la cérémonie d’hommage aux victimes, Eric Melet, le président de Bolloré Africa Railways, a indiqué que la décision a été prise par l'exploitant Camrail et «validée par les autorités».
Pourtant, le Ministre des Transports, Edgar Alain Mebe Ngo’o, indiquait à propos que «Camrail a décidé d’ajouter au train Intercity 8 voitures supplémentaires. Le train est parti avec plus d’un millier de passagers. Ils sont affirmatifs sur le fait que ce n’est pas la première fois qu’ils ont procédé à une augmentation de la capacité d’emport». Dans indiquait également face à la presse avoir donné une orientation générale suite à la rupture de la route afin que le maximum de Camerounais puisse rallier les deux villes. Camrail en tant qu’opérateur technique avait pris sur lui d’ajouter 8 voitures au convoi, portant le nombre total à 17 voitures au lieu de 9.
Eric Melet a également indiqué qu’une vitesse excessive a joué un rôle dans le déraillement du train 152. Car, le train roulait à 80 kilomètres/heure à l'approche de la gare, le double de la vitesse normale, a-t-on appris. «L'élément de vitesse en approche de la gare est clairement un incident qui a dû avoir un lien avec le déraillement. Après, il y a beaucoup de paramètres qui peuvent jouer sur une voie de chemin de fer (...) qui doivent être analysés précisément avant de pouvoir en dire plus», a indiqué l’émissaire de Bolloré.
Il faut dire que Camrail, qui gère le transport ferroviaire au Cameroun est majoritairement détenu par le groupe français Bolloré à hauteur de 77,4%. Le reste de l'actionnariat est détenu entre l'État du Cameroun (13,5%), Total Cameroun (5,3%) et SEBC (Groupe Thanry) à hauteur de 3,8%.