Cameroun – Affaire Malicka: Martin Camus Mimb et son compagnon Wilfrid Eteki demandent leur libération provisoire

Par Fred BIHINA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Jul-2021 - 12h22   9870                      
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Martin Camus Mimb et Wilfrid Eteki Archives
Leurs avocats ont saisi à cet effet le procureur général près la Cour d’Appel du Littoral.

Ecroués à la prison centrale de Douala New-Bell depuis le 16 juillet 2021, le journaliste Martin Camus Mimb et son compagnon Wilfrid Eteki, coaccusés dans le cadre de l’affaire Malicka, demandent leur mise en liberté provisoire.

Cette demande est contenue dans une correspondance de leurs avocats, parmi lesquels la très célèbre Maître Alice Nkom.  Le courrier de six pages, adressé au procureur général près la Cour d’Appel du Littoral, est daté de ce mercredi 28 juillet 2021.

Pour les conseils, les mandats de détention provisoire décernés à l’encontre des deux hommes le 16 juillet dernier, par le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance de Douala ne sont pas réguliers.

Ils citent notamment l’article 12 (b) du Code de procédure pénale qui prévoit que le procureur de la République peut délivrer un mandat de détention provisoire en cas de flagrant délit. Or, pour le cas d’espèce, précisent les avocats, les prévenus n’ont pas été pris en flagrant délit.

«Les faits reprochés aux deux prévenus ne rentrent pas dans la définition donnée par le législateur à la flagrance délit ou de crime», soutiennent les avocats avant d’ajouter: «Il ne s’agit ni plus ni moins que d’une détention illégale, arbitraire et abusive fortement condamnée par le présent code ainsi que par tous les textes internationaux prévus à l’article 2 du Code pénal».

En conclusion, les conseils de Martin Camus et Wilfrid Eteki sollicitent l’enrôlement de l’affaire à la prochaine audience de la Cour d’Appel du Littoral afin qu’une décision soit rendue suite à leur requête.

Pour mémoire, le promoteur de Radio Sport Info (RSI) et son ami sont poursuivis dans le cadre d'une affaire de cyberpornographie. Ils sont soupçonnés d'avoir abusé de la jeune Malicka Bayemi et d'avoir ensuite divulgué sa nudité sur la toile. L'affaire avait provoqué une indignation généralisée, y compris du gouvernement. Ces faits sont passibles d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à trois ans. 

 

Auteur:
Fred BIHINA
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