Cameroun - Arrondissement de Yaoundé 7: Vives tensions entre des militaires et des agents de la mairie de la ville autour de la destruction d’une station-service

Par Béatrice KAZE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 26-Apr-2021 - 11h28   6446                      
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Luc Messi Atangana CRTV
La scène s’est déroulée au lieu-dit «Usine des eaux» dans la commune d’arrondissement de Yaoundé 7 le 22 avril 2021.

Le pire a été évité de justesse le 22 avril 2021 au lieu-dit «Usine des eaux» au bord de la Mefou, dans la commune d’arrondissement de Yaoundé 7. Selon le récit de nos confères du journal Le Messager édition du 26 avril 2021, des policiers et des gros bras lourdement armés de la mairie de la ville de Yaoundé y ont fait irruption avec pour intention de tout raser à l’aide de leurs engins.

«La cible de ces bidasses n’est autre que le chantier de construction d’une station-service pour lequel ils auraient reçu des fermes instructions de démolir sans autre forme de procès. Problème, les propriétaires sont deux officiers supérieurs de l’armée camerounaise. Ces derniers font appel aux militaires pour s’interposer à la casse. Sur place, face à la police et aux gros bras de ce qui était récemment encore baptisée Communauté urbaine de Yaoundé, la résistance s’organise. La tension monte. Les positions se radicalisent. L’adrénaline est à son summum. Les autorités de l’arrondissement sont alertées», relate le journal.

Face à la détermination des militaires, décidés de sécuriser le chantier de construction de la station-service, les gros bras de la CUY vont battre en retraire après de longues minutes de tension. Sauf qu’au retour de cette expédition inachevée, «ces bidasses font un arrêt au carrefour Nkolbisson comme pour extérioriser leur revanche. Les engins se déployant alors à cœur joie. Les commerçants trouvés sur place n’ont pas la même force de persuasion que les militaires. Les engins se déchainent, et cassent tout sur leur passage. Des dizaines de boutiques sont réduites en poussière. Cris et explications n’y feront rien», peut-on lire.

Et pourtant, les boutiques démolies au Carrefour Nkolbisson ont été construites sur un site désigné par l'ancien délégué du gouvernement, Gilbert Tsimi Evouna, actuel président du Conseil régional du Centre et élite de la localité, précise le journal, qui indique également que la station-service qui a échappé à la furie des agents de la CUY «est en construction sur un terrain qui détient un titre foncier. Les propriétaires ont, payé tous les frais exigibles à la Communauté urbaine, et ils ne sont plus qu'en attente du permis de bâtir».

 

Auteur:
Béatrice KAZE
 @T_B_A
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