La crise sociopolitique dite « anglophone » qui touche les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun et qui est entrée dans une phase nouvelle, depuis décembre 2017, « pourrait être plus violente en septembre », prévient l’organisation dans son nouveau rapport mensuel publié le 4 septembre 2019.

« La condamnation à vie des dix leaders séparatistes a d’avantage dégradé la situation sécuritaire dans les régions anglophones, et les séparatistes pourraient intensifier la violence en septembre pour faire respecter le mot d’ordre de la ville morte », a souligné International Crisis Group.

Dans son rapport, l’Organisation Non-Gouvernementale (ONG) estime qu’au moins 12 militaires et policiers, plus de 77 civils et séparatistes présumés ont été tués dans des combats dans les deux régions du 1er au 30 août 2019.

 « Au moins 40 personnes ont été tuées dans le Nord-Ouest quand l’armée s’est affrontée avec des groupes armés entre le 24 et 25 août. Le 9 aout, il y a eu des affrontements entre l’armée et les sécessionnistes. L’on ignore encore le nombre de personnes tuées », relève l’ONG dans son rapport.

Cette crise qui dure depuis près de trois ans dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun avait dégénéré le 1er octobre 2017, en marge de la proclamation symbolique d’indépendance du présumé Etat d’Ambazonie par des militants sécessionnistes.

Pour sortir de cette impasse, International Crisis Group avait proposé dans un rapport précèdent que les acteurs camerounais et internationaux devraient faire pression sur le Gouvernement et les séparatistes. Entre la sécession voulue par les séparatistes et la décentralisation que propose Yaoundé, l’ONG indique que des solutions médianes doivent être explorées pour conférer plus d’autonomie aux régions.