Buea est presque une ville fantôme ce lundi 09 juillet 2018. Le mot d’ordre de ville morte lancé par des activistes de la crise anglophone a été respecté. Les commerces n’ont pas ouvert. Les usagers des services publics ont aussi trouvé porte close. Certains correcteurs du GCE se sont terrés dans les salles de classe.
« En ma qualité de fonctionnaire, je me suis retrouvé entre le marteau et l’enclume. Mes patrons m’ont intimé l’ordre de me rendre au bureau et dehors, j’ai été confronté à la menace des sécessionnistes. J’ai préféré rebrousser chemin. Je suis chez moi » explique un agent du ministre des Finances joint au téléphone par Cameroon-info.net.
En plus des gens qui ne vaquent pas normalement à leurs occupations, les véhicules ne circulent pas. La ville est déserte. Dans ce silence de cimetière, des coups de feu sont entendus de part et d’autre. Les rebelles séparatistes affrontent depuis ce lundi matin les éléments de l’armée camerounaise. « A ma montre il est actuellement midi, on continue d’entendre des coups de feu dans mon quartier à Molyko. C’est très grave, je suis terré chez moi » affirme un autre fonctionnaire.
A en croire des sources concordantes, des échanges de tirs sont intenses dans les quartiers Molyko, Mile 16, Malingo, Bomaka. Des sources non officielles avancent le nombre d’au moins deux policiers et dix assaillants tués.
En dehors de Buea et Limbe la ville balnéaire de la Région du Sud-Ouest, toutes les autres localités de cette partie du pays au pied du Mont Cameroun, ont été sommées de respecter le mot d’ordre de ville morte.