Ce 24 mai 2017 le juge du Tribunal militaire de Yaoundé dans la Région du Centre doit statuer sur la demande de mise en liberté provisoire des personnes détenues dans le cadre de la crise anglophone, qui a débuté au mois de novembre 2016. Pour rappel c’est à la prison principale et centrale que sont écrouées Me Felix Agbor Kongho et compagnie. Le Tribunal doit décider soit de les libérer ou de les maintenir en prison. C’est le 27 avril dernier que le collectif des avocats de la défense a introduit cette demande aujourd’hui examinée par la collégialité des juges.

Le quotidien Le Jour édition du 24 mai 2017 indique qu’il s’agit de la cinquième audience depuis l’interpellation en janvier et février 2017 des trois leaders anglophones et des 25 autres personnes accusées. C’est le 27 avril 2017 que les débats ont été ouverts. «Ce jour-là trois autres avocats se sont constitués pour le compte de la partie civile. Ces trois avocats ne défendent pas les intérêts des accusés. La dernière audience a été marquée par la présence de plus de 15 témoins du Ministère public dans la salle», rapporte le journal. Les témoins dont parle le journal étaient constitués de policiers et gendarmes venus des Régions anglophones. Ils ont été choisis par le Ministère public pour charger les accusés qui plaident tous non coupables.

En guise de rappel les leaders du consortium anglophone de la société civile dissout et les 25 autres personnes sont poursuivis pour coaction d’actes de terrorisme, hostilité contre la patrie, sécession, révolution, insurrection, outrage à corps constitués etc.