Le quotidien Mutations en kiosque le 25 juin 2019 rapporte que le peuple Bassa revendique une région. Cette alarme a été sonnée lors d’une rencontre culturelle des groupes Bassa-Bâti-Mpo’o. Le peuple Bassa de la région du Littoral se dit allogène dans la région où il vit actuellement; il veut une région propre à lui, où il pourra s'identifier.

«Nous sommes à l’ère de la décentralisation et nous l’attendons. Vous ne pouvez donc pas attendre un évènement, si vous n’avez pas le chez vous», a déclaré Bitjong Ndombol, le président de l’Association des Enseignants Bassa-Bâti-Mpo’o des universités du Cameroun (ASEBAMUC).

Le journal raconte que, c’est de ce constat que l’idée de revendication d’une région propre aux fils et filles du département de la Haute Sanaga, région du Littoral est née. «En effet, ce groupe ethnique trilogique veut son unité, ainsi que les retrouvailles fraternelles, aussi bien sur le plan administratif que celui culturel», note Mutations. Les enseignants d’universités du peuple Bassa ont même déjà pensé à «Grande Sanaga Maritime» comme nom que prendrait leur unité administrative.

Notre confrère dit que, ce qui pousse ce peuple à émettre ce vœu ce sont «des problèmes de développement, de cohésion sociale, de vivre ensemble etc…par exemple, les Mbombock  et les Mpekè c’est le même corps. Mais, un est chez les Bakoko et l’autre, chez les bassa. Il faut associer les deux», relève Mutations.

L’une des actrices de cette revendication, Marinette Ngo Yetga, veut garder la distance entre le repli identitaire et leur mouvement: «il ne s’agit pas de repli identitaire, puisqu’il ne s’agit nullement d’une revendication de type identitaire en termes de rupture. Nous ne préconisons pas de rupture. Nous voulons simplement revendiquer nos retrouvailles à l’intérieur de l’entité».

Wilfried ONDOA