Cameroun - Diplomatie/André Magnus Ekoumou (Ambassadeur du Cameroun en France): «Il n’y a ni BAS, ni Patriotes, ni Nordistes, ni Beti, ni Bamileké, ni Douala, ni Anglophone»

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Aug-2020 - 10h23   9464                      
12
André Magnus Ekoumou, Ambassadeur du Cameroun en France Droits réservés
Le nouveau chef de la diplomatie camerounaise en Hexagone embouche la trompette du rassemblement, principal marqueur de sa prise de fonction le mercredi 19 août 2020 à Paris.

Le nouvel Ambassadeur du Cameroun en France, Son Excellence André Magnus Ekoumou, a pris officiellement fonction le mercredi 19 août 2020 à Paris. Le chef de cette chancellerie camerounaise, a, dès ses premiers mots, laissé apparaître la trame de sa mission dans ce pays qui regorge une importe frange de la diaspora camerounaise à l’étranger: le rassemblement. Mais c’est également la diaspora de France qui est la plus effritée par des divisions ethno-communautaristes, et qui s’est davantage illustrée par son hostilité au régime de Yaoundé.  

«S’agissant de notre diaspora, en m’envoyant à Paris, le Chef de l’Etat m’a fortement instruit de rassembler tous les Camerounais. De faire de notre ambassade la maison commune des Camerounais. Il n’y a ni BAS, ni Patriotes, ni Nordistes, ni Beti, ni Bamileké, ni Douala, ni Anglophone. Il y a seulement des Camerounais. Comme vous le savez, la communauté camerounaise de France représente l’une des tranches les plus importantes de la diaspora à l’étranger. Aussi, dans le cadre de la normalisation des relations avec elle, que tout soit mis en œuvre pour intégrer ces frères et sœurs aux efforts de construction et de développement de notre cher et beau pays», a déclaré le diplomate camerounais, dans des propos repris par le journal Essingan de ce vendredi 21 août 2020.

André Magnus Ekoumou hérite également d’une représentation diplomatique déchirée de l’intérieur par des guéguerres entre le personnel, et à mal de sérénité. La querelle entre l’ambassadeur sortant, Alfred Nguini, et le percepteur de l’ambassade, Christophe Ketchankeu, ayant contribué à alourdir l’ambiance de travail dans la capitale française.

«Je n’ignore guère l’ambiance qui prévaut au sein des diverses structures de la chancellerie et des postes consulaires d’une part; et des rapports de collaboration quelques fois difficiles qui ont mis à mal, à certains égards l’osmose professionnelle à laquelle je vous invite d’autre part. J’en appelle ainsi au sens de responsabilité de chacun, en vue d’atteindre ensemble les objectifs qui ont présidé à notre affectation à nos différents postes ici en France», a prescrit l’ambassadeur à ses collaborateurs.

Grosso modo, sa feuille de route, au moment de rentrer dans ses nouveaux habits, se résume en: restaurer un climat de paix, apaiser la mission diplomatique et pacifier les relations entre le chef de mission et le personnel.

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique