Selon la société civile, la commission mise en place en vue de mener l’enquête par rapport au drame d’Eséka vient d’enlever toute possibilité de la manifestation de la vérité, indique le quotidien Le Messager du vendredi 28 octobre 2016.
«Au moment où les citoyens attendaient la mise en place d’une commission d’enquête véritablement indépendante chargée de faire toute la lumière sur l’accident tragique, le Président de la République vient de confisquer toute la vérité», fulmine Hilaire Kamga dans le un communiqué.
En effet, selon le porte-parole de la plateforme de la société civile pour la démocratie, la «Commission politique» mise en place jeudi dernier ne répond pas aux exigences soulevées par une bonne partie de l’opinion et émet ainsi des réserves sur les futures conclusions de cette commission. Ceci de par la politisation de ses membres, peut-on lire dans le journal.
Au vu de ce qui précède, la plateforme lance le projet de création d’une Commission pro bono, à vocation citoyenne. «Nous en appelons à la contribution de tous les citoyens qualifiés pour toute proposition susceptible d’aider dans la finalisation des termes de références de la commission», invite-t-elle.
Notons que le Gouvernement n’a toujours pas cru devoir rendre publiques les conclusions de l’enquête mise en place après les accidents d’aout 2009. Aussi, par ricochet, il sera difficile pour la «Commission Yang» dont la plupart des membres se plieraient aux injonctions de Bolloré et de son groupe, de conclure éventuellement à leur responsabilité plurielle dans le drame d’Eséka.