C’est une nouvelle ère qui commence pour Vanessa Tchatchou la jeune femme dont l’histoire de vol de bébé avait ému le Cameroun en 2011. Candidate au Baccalauréat D session 2017, le 19 juillet 2017, elle a décidé d’annoncer la bonne nouvelle de sa réussite via sa page facebook. «J’ai eu mon Bac grâce à vous mille fois merci. Ce qui ne tue pas l’homme le rend finalement fort», a écrit la jeune femme aujourd’hui âgée de 23 ans. Le quotidien Le Jour édition du 21 juillet 2017 qui relaie aussi cette information, rappelle qu’elle s’était trouvée obligée de suspendre ses études du fait de sa grossesse. Vanessa avait alors 17 ans à l’époque. Et elle était en classe de troisième.

Après cette épreuve par laquelle elle est passée, d’aucuns ne la voyaient plus reprendre le chemin de l’école. «Personne ne pouvait imaginer que je pouvais faire mes études jusqu’à réussir le bac. Je remercie toutes les personnes qui ont pris de leur temps pour m’accompagner dans mes moments difficiles. Aujourd’hui je compte continuer mes études universitaires. J’ai envie de poursuivre les études en droit. Mon rêve c’est de devenir un avocat international. J’espère que par la grâce de Dieu, cet objectif sera atteint», poursuit-elle.   

Revenant sur l’histoire de sa fillette volée, Vanessa Tchatchou déclare «les gens m’ont insulté en disant que ce n’était pas normal qu’une jeune fille de 17 ans accouche. Toutes ces remarques qu’elles soient positives ou négatives m’ont permis de grandir et de réfléchir sur mon avenir. J’ai eu la chance de porter une grossesse assez tôt sans avoir l’idée d’aller avorter. J’étais prête à assumer ce choix d’être maman en gardant ma grossesse. Lorsque j’ai accouché, je n’ai pas eu l’occasion de porter mon nouveau-né dans mes bras, car on me l’a volé à l’hôpital. C’est une étape inoubliable dans ma vie».

Pour rappel c’et le 20 août 2011 que Vanessa Tchatchou a accouché à l’hôpital gynéco de Yaoundé. Juste quelques minutes après son accouchement, son bébé est volé. Elle a donc décidé de rester dans la formation sanitaire pendant plus de huit mois, exigeant que son nourrisson lui soit remis. Avril 2012, le Pr Dooh Anderson Sama est limogé du poste de Directeur de l’hôpital et son remplaçant demande l’expulsion de la maman éplorée.