Dans son édition du 8 février 2018, le quotidien Mutations indique que près d’une centaine de jeunes présumés ex-Boko Haram reçoivent actuellement une formation qui vise à les accompagner, à les amener à réintégrer la société et à s’y sentir bien. Notre confrère fait remarquer que la particularité de ces jeunes est que ces derniers ont été arrêtés et soit écroués à la prison, soit gardés dans le camp de concentration du Bataillon d’intervention rapide (BIR).

C’est donc l’Organisation non gouvernementale Action locale pour un développement participatif et auto géré (ALDEPA) qui assure leur prise en charge. L’un d’eux formé en mécanique, raconte dans les colonnes de Mutations «ce sont les membres du comité de vigilance de Banki qui m’ont arrêté et amené chez le chef traditionnel, parce qu’on me soupçonnait de collusion avec Boko Haram. Ensuite on m’a remis entre les mains de l’armée qui m’a conduit à leur base à Maroua-Salak. On m’a ensuite transféré à la prison centrale de Maroua et c’est de là que ALDEPA m’a contacté jusqu’à ma libération pour faits non accomplis». Le jeune homme vit actuellement à l’Institut camerounais de l’enfance (ICE). Il déclare être à son quatrième mois de formation. Son souhait c’est de pouvoir se spécialiser dans la réparation des motos qui pour lui est une activité génératrice de revenus.

La dénommée Dorothée Madama éducatrice à ALDEPA rencontrée par Mutations précise que l’ONG reçoit un appui financier et technique de l’UNICEF. L’ONG assure l’accompagnement des adolescents détenus, leur défense avec les autorités judiciaires, et leur retour en famille.