Cameroun - Fraude hydraulique: La CAMWATER démantèle de faux branchements d’eau potable à Yaoundé

Par Frédéric NONOS | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 16-Apr-2021 - 07h04   2024                      
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Immeuble siège de CAMWATER à Douala Archives
L’entreprise publique chargée de la production et de la distribution d’eau évalue les pertes mensuelles de ce trafic à 500 millions de FCFA dans la capitale.

Vaste opération coup de point de la Cameroon water utilities corporation (CAMWATER). Sa brigade de lutte contre la fraude a démantelé le 14 avril 2021 dans des quartiers de Yaoundé, des installations frauduleuses d’eau potable. D’après nos confrères de la CRTV, les employés de l’entreprise publique chargée de la production et distribution d’eau potable ont détruit notamment dans les quartiers Odza, Nkolafamba, des robinets et tuyaux enfuis dans le sol et branchés frauduleusement à la CAMWATER.

De l’eau utilisée pour les ménages, mais aussi pour les laveries et les chantiers de construction d’immeubles à niveaux. A en croire les responsables de CAMWATER, la fraude hydraulique est devenue un phénomène dans la capitale. Pas moins de huit ménages sur dix dans certains quartiers de la ville consomment l’eau de manière frauduleuse. Une situation qui crée un énorme manque à gagner à l’entreprise. «Rien qu’à Yaoundé, les pertes sont évaluées à 500 millions de FCFA par mois, soit pratiquement 1 milliard de FCFA de pertes par mois à l’échelle de Camwater», précise Joseph Marie Bienvenue Eyafa, directeur régional Camwater Centre.

Ce dernier indique que la brigade de lutte anti-fraude démantèle cinq à six cas par semaine. Des convocations sont servies aux clients véreux avec une facture fraude à payer et une régularisation de leur situation. Mais en cas de refus «nous allons saisir les juridictions compétentes pour faire prévaloir le droit», menace Joseph Marie Bienvenue Eyafa. En effet, «est puni d’un emprisonnement de 5 à 10 ans et une amende de 100.000 F à  un million de FCFA, celui qui s’approprie indument une énergie provenant d’une force motrice ou tout dispositif quelconque», stipule le Code pénal camerounais.

Auteur:
Frédéric NONOS
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