Le poulet se vend de nouveau dans le Département de la Mifi à l’Ouest. Interdite pendant près deux mois en raison de l’épidémie de grippe aviaire, la commercialisation de la volaille a été autorisée récemment par le Gouverneur et le Ministère de l’Élevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA). Mais, la mesure précise que cette vente s’effectue uniquement au «marché poulet témoin» situé au quartier Tougang à Bafoussam.

Mais depuis la mesure, l’ambiance est plutôt morose dans cet espace aménagé pour la cause. La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le 22 juillet 2016 renseigne que vendeurs et acheteurs ne s’y trouvent pas.  Une seule boutique sur la trentaine que compte le marché est ouverte. «Si au marché poulet témoin, l’absence des vendeurs est frappante, dans les autres espaces marchands par contre, le commerce du poulet semble se faire dans la plus grande quiétude. C’est notamment le cas au marché ‘’C’’ de Bafoussam», indique le journal.

Plusieurs raisons expliquent l’attitude des aviculteurs. «Il y a plus de 500 vendeurs de poulets à Bafoussam, si tous se rendent là-bas, auront-ils des espaces ?, je ne pense pas», se demande une vendeuse. Outre l’étroitesse de l’espace, les acteurs du secteur avicole parlent de la distance. «Croyez-vous que quelqu’un qui vit à Bamougoum paiera 800 FCFA de taxi, pour venir acheter le poulet ici ?», s’interroge une autre vendeuse.

Le bras de fer et donc loin d’être terminé entre les aviculteurs et les pouvoirs publics.