Cameroun - insécurité: Deux trafiquants d’ivoire écopent de 15 mois de prison.

Par Marie Louise SIMO | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Sep-2018 - 16h51   5878                      
2
les pointes d'ivoire photo internet
Interpelés en mars 2017, ces trafiquants de 160 pointes d'ivoire avaient interjeté appel après leur condamnation par le tribunal de grande instance de Bertoua.

Zacharie Daouda et Aboubakar Ibrahim, ont été condamnés par la Cour d'appel de Bertoua, dans la région de l’Est Cameroun. Ces deux individus, reconnus coupables de trafic de 160 pointes d'ivoire ont écopé de 15 mois d’emprisonnement ferme. Ils  doivent par ailleurs payer une amende de 13 967 010 F Cfa à l’Etat du Cameroun sous peine de passer cinq ans et plus en prison. Le tribunal a également confirmé des dommages et intérêts de 253 575 000 FCfa à l'encontre des condamnés.

Cette décision est plus sévère par rapport à celle du Tribunal de Grande Instance de Bertoua qui les avait  condamnés à trois mois d’emprisonnement en mai 2017.

Ces trafiquants  ont été interpellés par les agents de la Douane en mars 2017, alors qu’ils étaient en possession de 160 défenses d'ivoire dissimulées dans deux voitures. Lesquelles à leur interpellation ont été mises en fourrière et les présumés gardés à vue pour exploitation dans les services de la Police.

Principalement à  cause du braconnage, le Cameroun a déjà perdu plus de 60% de ses éléphants de forêt. Le braconnage des éléphants a augmenté ces dernières années. En 2017, les tribunaux ont poursuivi plus de 100 personnes pour des infractions liées au braconnage. Les éco-gardes, les douaniers et la police ont saisi 424 pointes d'ivoire au Cameroun en 2017. Le commerce illégal d'espèces sauvages, y compris le bois et le poisson, constitue le quatrième commerce illégal mondial après les stupéfiants, la contrefaçon de produits et la monnaie et la traite des êtres humains.

Les inventaires fauniques menés par le Fonds mondial pour la Nature (Wwf) et ses partenaires dans quatre pays d'Afrique centrale ont révélé que les populations d'éléphants de forêt avaient diminué d'environ 66% en huit ans dans une zone couvrant près de 6 millions d'hectares.

Selon la loi faunique Camerounaise, toute personne reconnue coupable d’avoir tué ou trafiqué des espèces sauvages totalement protégées risque une peine d’emprisonnement allant jusqu’à trois ans. Cette peine privative de liberté peut être assortie d’une amende de dix millions de Fcfa d'amende.

Marie Louise SIMO

Auteur:
Marie Louise SIMO
 @t_b_a
Tweet
Facebook




Dans la même Rubrique