Des travaux de rénovation afin de moderniser l’aéroport international de Douala lancés en 2016, sont effectués avec une lenteur qui a fini par exaspérer toutes les compagnies aériennes qui desservent cet aéroport, le tout premier au Cameroun, construit dans les années 60.

Comparativement aux principaux aéroports des « petits » pays de la sous-région d’Afrique centrale comme par exemple le Tchad, l’aéroport international de Douala est devenu une véritable poubelle. « Absence de hangar de maintenance, bâtiment étouffant et sale, mauvais entretien des équipements, matériels lourd non fiables et inadaptés, toilettes repoussantes, état des aires de services lamentable, etc. » telles sont les récriminations d’une quinzaine de compagnies aériennes dont Air France, Camair-Co, Brussels airlines, Asky, Ethiopian airlines, Royal air Maroc, Kenya airways.

Dans une correspondance adressée récemment à Assoumou Thomas, Directeur général des Aéroports du Cameroun (ADC), les 15 compagnies font une critique acerbe du mauvais état de l’aéroport international de Douala.

Si dans sa réponse, le DG des ADC estime que les critiques sont excessives, il reconnait cependant que l’infrastructure aéronautique qui est très vétuste, n’obéit plus à certaines normes de sécurité et de confort. Il annonce le lancement au plus tard dans six mois, de certains travaux de rénovation.

Pour apaiser la colère des compagnies aériennes et les rassurer de la détermination du gouvernement camerounais à trouver une solution à leurs récriminations, le président de la République a dépêché à Douala hier samedi 24 février 2018, son ministre des transports Alain Edgar Mebe Ngo'o pour une réunion de concertation avec les plaignants. C’est ce dernier qui l’affirme dans une interview avec les médias après avoir rencontré les responsables des compagnies aériennes qui desservent l’aéroport international de Douala.   

« Je voudrais rassurer toutes les compagnies aériennes qui opèrent à Douala, que toutes les dispositions seront prises afin qu’il soit remédié à toutes les préoccupations qui ont été exprimées » promet Edgar Alain mebe Ngo’o.