C’est entre autres pour tenter de réduire les multiples communications par le truchement des réseaux sociaux au détriment de l'obligation de réserve des gendarmes, que le Secrétariat d’Etat à la Défense (SED) a indiqué par message -fax cette instruction.  En effet, le 15 juin 2018, la Gendarmerie nationale a rappellé à ses éléments l’obligation de réserve qui leur est exigée et qu’ils ne peuvent ignorer. Pour cela, par souci de confidentialité, il est désormais interdit aux gendarmes, l’usage de téléphones androïdes dans « toute situation d’engagement opérationnel », apprend-on. De manière plus explicite, il leur est strictement interdit de capturer des images d’actions sur le terrain.

Une décision du SED, qui semble arriver à point nommé, quant on se souvient des nombreuses maladresses occasionnées depuis quelques temps par ces éléments de maintien de l’ordre. Il y a moins d’une dizaine de jours, une vidéo prise par des gendarmes a circulé sur les réseaux sociaux, provocation l’indignation de plusieurs. Ladite vidéo montre deux jeunes femmes se traînant dans la boue sous le regard de gendarmes qui ne cessent de leur intimer l’ordre de continuer de ramper.

Il y a un mois encore, une autre vidéo montrait un homme couché à même le sol, ligoté aux mains et aux pieds, recevoir une bastonnade infligée par des gendarmes. Cet homme était présenté comme un général de l’armée ambazonienne, se rappelle-t-on. Une scène filmée par les gendarmes eux-mêmes, qui a eu le don de susciter la colère des internautes.

Par ailleurs, outre ces mesures du SED, les gendarmes camerounais sont également invités à cesser toute publication en lien avec les activités militaires sur le terrain sur les réseaux sociaux. Il est notamment question de supprimer tous les comptes qui laissent voir leur appartenance aux forces de sécurité, entre autres.