Cameroun - Médias: Des patrons de presse veulent manifester le 3 Mai 2021 à Yaoundé

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 28-Apr-2021 - 10h13   2432                      
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François Mboke, Réseau des Patrons de Presse du Cameroun Facebook
Ils auraient l’intention d’exiger du gouvernement qu’il mette en œuvre les recommandations des états généraux de la communication tenus en 2012.

Des éditeurs de journaux veulent marcher à Yaoundé le 3 mai 2021. Pour ce faire, le Réseau des Patrons de Presse du Cameroun (REPAC) a adressé une «demande d’une autorisation pacifique de marche» au sous-préfet de Yaoundé 1er. François Mboke, le président de l’association, fait savoir dans ce document signé de sa main, que «cette marche pacifique sera accompagnée de quelques pancartes portant quelques sollicitations des pouvoirs publics vis-à-vis de la presse».

Le directeur de publication du journal Diapason indique que l’itinéraire de la marche ira de l’Hôtel de ville de Yaoundé vers le ministère de la Communication où les marcheurs comptent remettre un plaidoyer «pour transmission à la Haute hiérarchie». Le contenu de cette espèce de mémorandum n’est pas dévoilé, mais le journaliste et lanceur d’alerte Boris Bertolt croit savoir que le document des membres du Réseau des Patrons de Presse du Cameroun a pour motif principal: le «refus du gouvernement de mettre en oeuvre les recommandations des états généraux de la communication de 2012. Les journalistes camerounais comptent porter à l’attention de l’opinion nationale et internationale leurs souffrances», renseigne l’ancien des quotidiens Mutations et Le Jour.

Le REPAC s’était déjà signalé il y a un an. Le 4 mai 2020, ses membres avaient décidé d’observer, sur tout le territoire, une journée «presse morte». Plusieurs journaux, parmi lesquels Le MessagerMutationsInfoMatinLa MétéoIntégration, l’IndépendantThe PostThe Voice, dénonçaient «le refus de l’Etat de soutenir la résilience de la presse à capitaux privés, l’accentuation de la fragilité de la presse privée suite aux mesures restrictives prises dans le cadre de la lutte contre le Covid-19».

Ils se plaignaient aussi de l’accès très limité des journaux privés à la commande publique, la non mise en œuvre des résolutions des états généraux de la communication de 2012, les arrestations arbitraires des journalistes dans l’exercice de leur fonction ou encore le maintien des peines privatives de liberté pour les délits de presse.

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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