« Les éditeurs de presse demandent une réforme de l’aide publique à la presse privée. Celle-ci sera articulée autour des points suivants : l’adoption d’une loi instituant l’aide publique à la presse privée ; la création d’un compte d’affection spécial doté de 5 milliards de FCFA, arrêté chaque année par le parlement dans le cadre de l’adoption du budget de l’Etat ; la création d’une structure paritaire Etat-organes de presse pour la sélection des entreprises devant bénéficier de l’aide publique ».

Voilà résumé le mémorandum signé et adressé mercredi par les éditeurs de presse, des directeurs de publications et autres journalistes du secteur privé. Ils ont donné une conférence de presse à Yaoundé pour présenter la précarité dans laquelle ils exercent depuis plusieurs années. Une situation difficile qui a contraint, il y a quelques jours, Le Quotidien de l’Economie d’arrêter de paraître, notamment à cause des factures non payées par l’administration publi

Les signataires estiment que l’Etat devrait revoir à la hausse le montant alloué pour la subvention de la presse privée. 243 millions de FCFA contre 800 millions de FCFA en Côte d’Ivoire.

Selon Haman Mana, directeur de publication de Le Jour et par ailleurs président de la Fédération des éditeurs de presse, « nos organes de presse sont essentiels à la vie et à la construction de la démocratie camerounaise.  Notre secteur d’activité c’est un bon millier d’emplois directs et indirects. D’un point socioéconomique, il y a un souci à se faire. Nous interpellons qui de droit pour cette situation. Il y a une chose simple que nous demandons, c’est que nos factures soient payées », explique le journaliste.

Fred BIHINA