Selon La Nouvelle Expression (LNE) en kiosque le lundi 27 juin 2016, treize militaires sont incarcérés à la prison centrale de Douala. Ils ont été déferrés dans ce pénitencier depuis le vendredi 24 juin 2016, et ont été mis en détention provisoire par le Commissaire du Gouvernement de la Région du Littoral. Ces derniers sont accusés d’avoir volé plusieurs matériels importants parmi lesquels des bouteilles de gaz industriels appartenant à l’ancienne société nationale Cellulose du Cameroun (CELLUCAM) basée à Edéa.
Le procès se déroulera au Tribunal militaire de Bonanjo. «Parmi eux, 11 ont été arrêtés dans la ville d’Edea, et les deux autres déjà en retraite, dans la ville de Douala. Des informations font état de ce que David Edoube, Adjudant-chef à la retraite et ancien président de Caïman de Douala, fait partie de ce contingent», peut-on lire dans LNE
LNE nous rappelle que ce n’est pas la première fois que des militaires camerounais sont impliqués dans des affaires de vol ou de complicités de vol. «Durant le procès portant sur le braquage d’Ecobank de Bonabéri, braquage au cours duquel plusieurs personnes avaient trouvé la mort et des civils blessés, certains militaires suspectés d’avoir appartenu, ou été de mèche avec le gang ayant commis le forfait, avaient été jugés et condamnés au tribunal militaire de Douala. Dans le chapitre des sanctions toujours, des éléments du Bataillons d’Intervention Rapide accusés d’être responsables d’une série d’agression dans les villes de Limbé et Buea il y a quelques années, avaient tout simplement été radiés du corps de l’armée camerounaise par le Ministre de la Défense».
Nombre d’autres militaires sont également accusés de viol, de vol, de pillage et de trafic d’influence dans les villages de la Région de l’Extrême-Nord dans le cadre l’opération de lutte contre Boko Haram en cours.