Cameroun - Relations humaines/Grégoire Owona (ministre du Travail): «Amougou Belinga doit de franches excuses aux Camerounais qu’il a traités de tous les noms d’oiseaux et j’en fais partie»

Par Yannick A. KENNE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 21-Sep-2020 - 08h41   11958                      
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Grégoire Owona, MINTSS Archives
Le Secrétaire général adjoint du Comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais revient sur les récentes déclarations du patron du groupe «L’Anecdote» contre sa communauté Beti, lesquelles avaient mis le feu aux poudres et lui avaient valu de vives critiques au sein de l’opinion.

Depuis le 21 août 2020, à l’annonce de la suspension des activités du pôle medias du groupe «L’Anecdote», Jean-Pierre Amougou Belinga, le promoteur de ce holding, a moins fait les choux gras de la presse. Depuis ce temps, il a été plus ou moins effacé, après avoir été au centre de toutes les controverses de la République, entre bisbilles avec sa communauté d’origine, critiques véhémentes sur le management de sa chaîne de télévision Vision4, et des démêlés avec certains pontes du régime…

Ce lundi 21 septembre 2020, à la faveur de la reprise des programmes de Vision4, on reparle de lui. Et c’est un acteur de la scène politique, et non des moindres, Grégoire Owona, le ministre du Travail et de la Sécurité Sociale, qui se prononce, dans le quotidien Le Jour d’aujourd’hui, sur l’une des dernières sorties du «Zomloa des Zomlo’o», notamment celle liée à son ethnie.

Jean-Pierre Amougou Belinga avait déclaré que «l’homme beti est foncièrement méchant, surnois, paresseux….». Il s’était alors mis à dos l’élite de cette communauté et avait subi les critiques les plus virulentes. A l’époque, Grégoire Owona, qui confesse n’avoir aucun lien d’amitié avec lui, avait prôné l’accalmie, même s’il reconnait que celui-ci avait poussé le bouchon trop loin.

«A mon avis cela est grave et maladroit de s’attaquer et d’insulter toute la communauté comme vous l’avez entendu. Mais les aînés ont un devoir, celui de conseiller et de protéger les jeunes. Nous sommes tous friands de clivages et d’intrigues mais ça ne vaut pas la peine de mettre l’huile sur le feu et surtout certains parmi nous doivent avoir le courage de se prononcer publiquement. C’est une responsabilité collective. Je souhaite que cette affaire qui choque tout le monde et pourrait porter atteinte à l’image de la République s’estompe», a-t-il confié au journal Le Jour.

Il renchérit: «On n’est pas amis. On n’est pas ennemis. Nous sommes des citoyens camerounais qui devons se respecter et travailler chacun dans son couloir pour le développement du pays. J’estime tout simplement qu’il doit de franches excuses aux Camerounais qu’il a traités de tous les noms d’oiseaux et j’en fais partie, et c’est ça son problème».

Grégoire Owona n’a pas manqué de souligner qu’il a lui-même été égratigné par le journal «L’Anecdote», dans une affaire de mœurs qui date de plus d’une décennie déjà, et qui avait sérieusement entamé sa réputation, de sorte qu’il le traduisit en justice. Mais il a fini par lui pardonner et a définitivement tourné la page, indique le Secrétaire général adjoint du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).

Auteur:
Yannick A. KENNE
 @yanickken39
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