Cameroun - Santé publique: Vers la prolifération des centres de santé clandestins à l’Est

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 26-Oct-2016 - 11h04   49472                      
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Un Centre de santé privé Archives
Le phénomène qui prospère sous le nez des autorités locales a atteint la côte d’alerte.

Dans la Région de l’Est, les promoteurs des centres de santé rivalisent d’ingéniosité avec l’État. Selon le quotidien Le Messager du mardi 25 octobre 2016, la plupart sont logés dans des maisons d’habitation, sans clôture. Dans ces cabinets de soins, on y effectue quelques consultations, procède à des soins et parfois à des hospitalisations.

«Le phénomène est si répandu et visible au point où je ne peux vois donner le nombre exact de Centres de santé opérationnels non seulement ces centres fonctionnent dans la clandestinité, mais également ceux qui exercent dans ces structures ne sont pas qualifiés, ni reconnu par l’ordre des médecins», regrette Joseph Mbol, président régional de l’ordre national des professionnels médico-sanitaires de l’Est.

En plus de cela, certains promoteurs de ces Centres de santé fonctionnent sans autorisations, souligne le journal. En effet, selon le président régional de l’ordre national des professionnels médico-sanitaires de l’Est, «l’ouverture d’un centre de santé est soumise à des conditions déterminées par les textes. Ainsi seul un médecin est habilité à ouvrir un cabinet médical». Néanmoins, sur le terrain, il est constaté que les agents techniques de santé, des sages-femmes ou infirmiers diplômés d’État n’hésitent pas à se lancer dans cette aventure.

Par ailleurs, certains promoteurs de ces Centres de santé utilisent une seule autorisation pour  en créer plusieurs, sous le nez des autorités locales, qui ne disent mot, peut-on lire dans le journal. Du côté de la délégation régionale  de la santé publique de l’Est, aucun avis  n’a été émis en ce qui concerne la situation de ces Centres de santé. En attendant, ceux-ci continuent de voir le jour, pour le plus grand plaisir des populations, qui faute de moyens, n’ont guère d’autres solutions que de recourir aux services de ces micro-établissements sanitaires. 

 

 

 

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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