Cameroun - Situation des Journalistes/Angela Quintal (Coordinatrice du programme Afrique pour le Comité pour la protection des journalistes): «Le Cameroun est le deuxième pays qui emprisonne le plus de journalises en Afrique Sub-saharienne»

Par Claude Paul TJEG | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 24-Sep-2020 - 14h09   7058                      
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Angela Quintal Twitter
Cette dernière analysait, au micro de nos confrères de RFI, les mauvais traitements qui ont été infligés à certains journalistes qui se sont rendus sur le terrain pour couvrir les marches pacifiques du 22 septembre 2020.

«Reporter n’est pas supporter», c’est le slogan repris par certains confrères dans les réseaux sociaux  le 22 septembre dernier, en signe de protestation contre les arrestations arbitraires des journalistes venus couvrir les marches pacifiques initiées par l’opposant Maurice Kamto. En tout et pour tout, près de 10 professionnels de la plume ont été appréhendés par les forces de maintien de l’ordre. Plusieurs d’entre eux (Lindovi Ndjio, Polycarpe Essomba, Michel Bagneki etc.) sont désormais libres.

Cette répression aveugle et systématique constitue un obstacle majeur au rendement qualitatif du journaliste. À en croire Angela Quintal, Coordinatrice du programme Afrique Pour le Comité pour la protection des journalistes, au Cameroun, cette situation est systémique. D’après cette dernière, le pays de Paul Biya est la deuxième nation qui emprisonne le plus de journalistes en Afrique Sub-saharienne.

«Le Cameroun est le deuxième pays qui emprisonne le plus les journalistes en Afrique sub-saharienne. En plus des journalistes qui ont été arrêtés mardi, nous ne devons pas oublier que sept autres journalistes sont toujours détenus depuis plusieurs années à la prison de Kondengui à Yaoundé», a-t-elle déclaré. Sur un ton empreint d’indignation, Angela Quintal conclut son propos en faisant remarquer son inquiétude à propos de la liberté de la presse au Cameroun

«Au fil des années nous avons vu comment l’autocensure est apparue dans les médias. Il y a également une censure active de la part du gouvernement qui continue aujourd’hui. Les journalistes ne sont pas dans une position où ils peuvent écrire ce qu’ils veulent, parce qu’ils sont menacés d’aller en prison, en particulier dans les zones anglophones, où s’ajoute un autre problème. Vous avez aussi des séparatistes anglophones qui  intimident les journalistes et les mettent sous pression. Donc, ces journalistes sont entre le marteau et l’enclume. D’un côté le gouvernement et de l’autre, plus récemment, les séparatistes».

 

 

Auteur:
Claude Paul TJEG
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