Cameroun - Sud: 300 agents de sécurité recrutés «en catimini» au Port Autonome de Kribi

Par Lore E. SOUHE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 20-Sep-2016 - 11h46   53948                      
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Port Autonome de Kribi Archives
Les populations qui guettent les recrutements s’indignent contre les méthodes appliquées et menacent de descendre dans la rue.

Les autochtones de la ville de Kribi sont sur le pied de guerre. Et pour cause, 300 agents de sécurité ont débuté une formation au Port Autonome de Kribi mercredi 14 septembre dernier. Mais là où le bât blesse, c’est qu’aucun ressortissant de la ville balnéaire ne fait partie de ces effectifs. «Ce qui nous fait mal est qu’on ne nous  a même pas appelés pour un entretien d’embauche. Aucun jeune de Kribi n’est parmi les 300», renseigne un riverain.

En effet, selon Le Messager lundi 19 septembre 2016, plusieurs jeunes originaires de la ville balnéaire avaient déposé leurs candidatures à l’unité technique opérationnelle du Port Autonome de Kribi. Malheureusement, aucune information n’a été relayée quant à la suite des dossiers déposés. «Aujourd’hui nous apprenons que la formation a commencé ? On veut nous dire que les habitants ne peuvent pas aussi être des agents de sécurité ?», s’interroge un habitant.

D’après une source bien introduite, le recrutement des 300 agents de sécurité du PAK se serait effectué à Yaoundé et Douala en contrepartie de versement de fortes sommes d’argent et d’une partie du salaire de certaines, peut-on lire dans le journal. Par ailleurs, quelques investigations menées par le journal révèlent que l’entreprise chargée d’effectuer les recrutements au sein du PAK est dirigée par la sœur cadette de Louis Paul Motaze, Ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire. La même entreprise, dénommée OMEGA aurait gagné le marché d’assurance du PAK, indique le journal.

Même si plusieurs responsables du PAK affirment que les recrutements n’ont pas encore commencé, la formation des 300 agents de sécurité semble démontrer le contraire. Et pour manifester leur mécontentement, les populations peaufineraient une descente dans la rue.

Auteur:
Lore E. SOUHE
 @loresouheCIN
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