L’horreur à Tolkomari, petite localité située dans la commune de Kolofata, près de la frontière avec le Nigeria, dans la région de l’Extrême-Nord.

Cinq habitants ont été retrouvés égorgés dans la nuit 7 au 8 décembre 2019. Certaines des victimes, apprend-on, faisait partie d’un groupe de personnes kidnappées la veille par des membres présumés de la secte terroriste Boko Haram.

La découverte macabre a été faite au cours des recherches effectuées par des éléments de la Force Multinationale Mixte (FMM), une force composée de militaires du Bénin, du Nigeria, du Niger, du Tchad et du Cameroun, qui est en charge de lutter contre Boko Haram.

Cet autre crime intervient quelques jours seulement après le rapt de 21 personnes à Mbreche, localité située à une trentaine de kilomètres du Nigeria. Si quatre otages ont réussi à s’échapper, les 17 autres restent introuvables.

Les attaques de Boko Haram en terre camerounaise ont fait, selon les ONG, plus de 2000 morts depuis 2014. Une crise sécuritaire éclipsée par la guerre d’indépendance dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Fred BIHINA