Lieu-dit agences à Bafoussam ce vendredi 19 avril 2019, toutes les agences qui opèrent sont en activé. «En plus de Général Express voyages qui était présenté comme le gros bénéficiaire de la mesure de suspension, en raison de l’importance de son parc, International Line mène ses activités sereinement. Mais à côté, deux gros porteurs dont les insignes ont disparu suite à un passage ad hoc à la cabine de peinture, chargent devant les installations de Noblesse voyages», rapporte le quotidien Le Jour édition du 23 avril 2019.

Selon des observateurs, la mesure de suspension n’a pas été appliquée. «C’est du deux poids deux mesures. Lorsque c’était Général, on a tout fermé jusqu’au service de messagerie. En dehors du jour où le préfet est venu sceller, ces agences continuent de fonctionner avec des complicités variées», explique  Louis Paul Hengue, un militant des droits de l’homme.

La décision du ministre des transports suspendant  les agences qui ne respectent pas  la règlementation en vigueur, visait entre autres à mettre fin au transport clandestin. Selon le directeur des Transports routiers, Divine Nkendong Mbamone, ces opérateurs n’avaient pas d’agrément.

«La procédure d’ouverture d’une agence nécessite que le requérant produise certaines pièces administratives exigées par la réglementation en vigueur, auxquels il joint sa licence de 2e catégorie. Ledit dossier est déposé au Ministère des Transports pour étude. C’est au terme de cette étude que le Ministre peut lui délivrer l’autorisation d’ouverture provisoire, valable pour un an renouvelable (...)», expliquait-il.

«Au cours de ce délai, le promoteur de l’agence est tenu d’installer conformément aux normes requises, un terminal de transport routier interurbain de voyageurs… Toutefois le délai accordé pour l’installation dudit terminal peut éventuellement être prorogé une fois si à l’échéance, les travaux y afférents et déjà engagés ont atteint un niveau de réalisation d’au moins 70%. Les agences contrevenantes sont suspendues jusqu’à la régularisation de leur situation administrative. Autrement dit, la régularisation d’une agence vaudra levée de sa suspension», précisait Divine Nkendong Mbamone.

Et pourtant sur le terrain, «rien n’a changé. Aucun terminal aménagé, des bus visiblement répugnants et un personnel agressif. Le tout, déporté de ce qui tenait lieu d’agences vers les abords de la route, où se déroule la concurrence pour embarquer les potentiels clients. Quelques scrupuleux ont effacé l’estampille de leur agence, en attendant de relancer», peut-on lire dans le journal.