Cameroun - Douala: Des bulldozers détruisent des maisons depuis ce matin au quartier Bonadibong

Par Pierre Arnaud NTCHAPDA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 29-Sep-2022 - 13h58   7410                      
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Démolitions à Bonadibong capture d'écran
C’est la conséquence d’un litige qui met aux prises les riverains à un individu qui dit vouloir récupérer un espace dont il revendique la propriété. Les habitants se sont heurtés violemment aux forces de l’ordre et aux engins destructeurs.

« Leurs enfants vont à l’école. Ils vont rentrer dormir dans leurs maisons ! Nous, on fait comment ? Nos enfants à nous sont où ? » Ce sont deux femmes qui crient en chœur ces mots au micro de Radio Balafon. Dans le reportage diffusé dans le journal de 12 heures  de cette antenne qui émet de Douala,  elles protestent contre les destructions qui visent depuis les premières heures de la matinée  leurs domiciles situés au quartier Bonadibong.

Les  forces de Police, les gros bras et les bulldozers sont en action depuis ce moment-là.  Les premiers s’assurent que personne n’empêchent les engins destructeurs d’accomplit leurs tâches sous la pluie battante. Comme les déguerpis ne veulent rien entendre, ils résistent, leur jettent des pierres et d’autres projectiles. Résultat des affrontements: des  blessés par balles en caoutchouc. De la violence générée par un litige foncier. Un autre en plein cœur de la ville de Douala, à Bonadibong, dans l’arrondissement de Douala 1er.  

Ceux qui jusqu’à ce matin vivaient sur le site querellé dénoncent une occupation  illégale  de l’espace que revendique un certain Monsieur Saya.  « Celui qui nous a cassés, c’est Saya. C’est la deuxième fois. Le 19 Février 2021, il a tout cassé, on n’a rien ramassé. Il vient brusquement, on met la Police, la sécurité, tous nous entourent et le caterpillar entre. L e titre foncier de monsieur Saya a été retiré par le ministère des domaines  en 2020. Mais je ne sais pas si ce sont les conditions officielles qui lui ont permis de nous caser pour la deuxième fois. Depuis le 19 Février 2021 qu’il nous a cassés, nous sommes à la Cour d’Appel, au flagrant. C’est une affaire d’argent.  Puisque le monsieur nous a lancé qu’il a  tous les tribunaux de Bonanjo dans sa poche pare qu’il a son argent. Là on comprend que c’est vrai. Il n’ y a aucun papier, on ne vient même as nous avertir. On est au tribunal, on se bat, on ne nous dit pas : « quitter les lieux ». Subitement, on vient casser », réagit au micro de Radio balafon, un riverain en colère. Aux dernières nouvelles, une femme qui n’a pas supporté de voir son domicile détruit, est tombée dans le coma.   

 

 

Auteur:
Pierre Arnaud NTCHAPDA
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