Simple coïncidence ou pas, il est une réalité: Paul Eric Kingué, ancien Maire de Njombe–Penja, Titus Edzoa, l’ancien baron du régime en place depuis 34 ans et son ex protégé Michel Thierry Atangana, incarcérés pendant des années suite à des accusations de malversations financières qu’ils ont toujours niées, n’ont été remis en libérté qu’au lendemain des pressions exercées sur les pouvoirs publics par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Au terme de ses enquêtes, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l’Organisation des Nations Unies, avait fait savoir que les personnalités citées ci-dessous, étaient arbitrairement détenues et payaient le prix de leur engagement politique.

Ce même Groupe de travail du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU est revenu à la charge pour exiger cette fois-ci, la libération de Marafa Hamidou Yaya, un autre ex baron du règne interminable de Paul Biya, tombé en disgrâce à la suite des accusations de détournement de fonds publics. Incarcéré depuis quatre ans, Marafa Hamidou Yaya n’a jamais cessé de clamer son innocence. Ses proches estiment qu’il n’est qu’une des victimes de la lutte féroce pour la succession de Paul Biya qui oppose au sommet de l’Etat, les pontes du régime. L’Organisation des Nations Unies, qui partage cet avis, d’une manière ou d’une autre, reconnait à l’ancien Ministre Secrétaire général de la Présidence de la République, le statut de prisonnier politique, arbitrairement détenu.

L’ONU s’en explique dans le document de huit pages dont copie est publiée ci-dessous: