Près de 4 000 branchements pourront être réalisés dans un avenir proche par Cameroon Telecommunications
Cette nouvelle d’une portée sociale indéniable émane de la direction opérationnelle urbaine de la CAMTEL à Yaoundé. Elle a été rendue publique le 17 avril dernier à l’occasion de la visite des installations techniques par le directeur général, M. Emmanuel Nguiamba Nloutsiri. La « dessaturation » du réseau de câble de Yaoundé a débuté en octobre 2002. Compte tenu des moyens humains et matériels disponibles, la campagne de branchement cyclique et permanente doit se poursuivre dans la ville de Yaoundé et principalement à l’UETC (Unité d’exploitation) de Jamot où près de 1000 possibilités de branchement peuvent être réalisées, au carrefour Yannick et vers le Camp Sic Nlongkak. A Biyem-Assi près de 800 possibilités de branchement sont recensées, à la montée Jouvence, vers le quartier Ekié et Ekounou Marché. La première phase de cette campagne prendrait fin à Yaoundé Centre où plus de 2000 branchements seront possibles dès la fin des travaux d’ingénierie à Mimboman, au Carrefour Germaine et au Camp Sonel à Nkolbisson. Au même moment, l’on envisage la résiliation de 6 423 lignes défaillantes et la mutation des lignes des abonnés.
L’augmentation des lignes dans la ville de Yaoundé vient résoudre un problème social. Jusque-là, il n’était pas facile de se doter d’une ligne de téléphone résidentiel sans passer par la trappe des faux démarcheurs. On se rappelle qu’avec l’affaire Mounchipou, non seulement le réseau de détournement et l’attribution des marchés fictifs ont été dévoilés, mais en plus, l’arnaque des usagers du téléphone a été mise à nu. Au plan de l’organisation de l’entreprise, l’actuel directeur général de CAMTEL qui se bat depuis des années pour une « privatisation honorable et rentable de la Cameroon Telecommunications » a pu obtenir du gouvernement, à défaut d’une recapitalisation, la possibilité d’entreprendre quelques investissements. Il y a quelques semaines nous évoquions sur ces mêmes colonnes, l’arrivée de la fibre optique à Douala, aujourd’hui, c’est des lignes du téléphone fixe qui sont mises à la disposition du public. Cette démarche met bien évidemment un bémol sur le processus de privatisation de CAMTEL. Et puis, il faudrait s’attendre à une chute des prix pratiqués par les opérateurs privés de la téléphonie mobile (ORANGE et MTN). Le raisonnement est simple : plus les ménages ont à leur portée le téléphone fixe à faible coût d’entretien, plus ils auront tendance à limiter l’usage du portable qui, il faut le souligner, a connu un véritable boom au Cameroun parce que la population s’est sentie désabusée et heurtée par les procédures administratives d’attribution d’une ligne et les multiples actes d’escroquerie. Sans triomphalisme, les jours qui viennent sont porteurs d’espoir.
