Les experts des deux pays se sont séparés ce mardi à Yaoundé. Pendant deux jours, ils ont examiné les contours administratif, juridique, commercial et technique d'un éventuel accord relatif au droit de passage du câble sous marin à fibre optique...

Les séances de travail; pour l'essentiel, se sont déroulées à l'hôtel Mont Febe. La délégation tchadienne, forte de cinq personnes, est venue traduire en acte concret la lettre d'intention signée l'année dernière. En effet, l'on se souvient que le 2 août 2000, les experts du Tchad, de la république centrafricaine et du Cameroun se sont retrouvés à Yaoundé. A cette occasion, ils ont réfléchi sur la pose d'un câble à fibre optique qui doit à l'avenir emprunter le couloir du pipeline pour assurer un accès au réseau des câbles sous marin à partir du point d'atterrissage de Douala. C'est ce qu'on définit aujourd'hui par "Projet SAT 3". Son objectif est de relier l'Asie du Sud Ouest, l'Afrique du Sud, la côte ouest africaine à l'Europe. Selon le ministre camerounais des postes et télécommunications, "il s'agit là d'une opportunité unique pour les pays de l'Afrique centrale d'être raccordés au réseau à très large bande". M. Maximilien N'koué N'kongo présente cet autre aspect des nouvelles technologies de l'information et de la communication comme une véritable aubaine. Cette liaison spécialisée donne, à son avis, une meilleure qualité des informations qui circulent. Les "pays à faible revenus" doivent s'en servir parce que cela leur donne la possibilité d'abandonner les liaisons par satellite dont la location coûte extrêmement chère. Le passage de la fibre optique, utilisée à la fois pour la télédistribution et les télécommunications, réduit "la fracture numérique" qui existe entre le continent noir et le reste du monde. En plus, la téléphonie rurale qui bât de l'aile en ce moment est sensée retrouver à terme une certaine vigueur. En liant le projet SAT 3 au tracé de l'oléoduc entre Kribi au Cameroun et Doba au Tchad, Mme Agnès Allafi Maïmouna, Ministre Tchadien des Postes et Télécommunications, reconnaît que les charges de génie civil sont ramenées à leur plus simple expression.