Cameroun - Justice: L’avocate des trois enfants détenus pour avoir échangé des SMS sur Boko Haram demande leur libération

Par Josiane Rose NDANGUE | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 22-Nov-2017 - 16h21   6984                      
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Justice Camerounaise Archives
Me Victorine Chantal Edzente Modo espère qu’à l’audience du 21 décembre 2017, les débats seront enfin ouverts.

L’affaire qui oppose les jeunes Levis Gob Azah, Ivo Feh Fomusoh et Nivele Nfor Afuh au Ministère public a déjà connu trois renvois. Lors de la dernière audience, précisément celle du 16 novembre 2017, la Cour a encore décidé de la reporter au 21 décembre 2017. Et les débats de l’affaire qui est en appel n’ont toujours pas été ouverts. Me Victorine Chantal Edzente, conseil des accusés qui s’exprime dans les colonnes du 22 novembre 2017 de notre confrère Le Jour, espère qu’a la prochaine séance la cause instruite entraînera les résultats qui ne peuvent être que la relaxe. Rappelons que ces enfants sont détenus pour une affaire d’échange de Sms sur la secte terroriste Boko Haram. Pour leur conseil les faits démontrent qu’on ne pouvait pas retenir leur culpabilité.

Revenant sur la condamnation des trois mis en cause par le Tribunal militaire, l’avocate déclare «ils ont été condamnés pour échangé un sms tout à fait sarcastique, même par son contenu. On leur a reproché les faits qualifiés en droit pénal de non dénonciation et de complicité d’insurrection parce que ledit Sms invitait les jeunes de 14 ans et plus qui avaient le Gce advance ou Ordinary level à rallier Boko Haram et appelaient par ailleurs ceux qui recevaient les Sms à inviter aussi leurs amis à le faire. Il ne fait pas de doute autant pour nous-mêmes et surtout pour les principaux concernés que c’était une blague».   

Me Victorine Chantal Edzente Modo fait remarquer qu’aujourd’hui qu’à la seule évocation du terrorisme, les choses vont seulement dans tous les sens. «C’est comme si la seule évocation du nom Boko haram absorbait les juges de toutes les précautions qu’ils doivent prendre et que la loi leur dicte. Dans cette affaire le juge n’a jamais pu démontrer que ces jeunes avaient un quelconque contact avec quelques partisans de la secte Boko Haram», déclare-t-elle. Pour elle le dossier est vide. Aussi elle espère que la Cour d’appel du centre pourra rattraper ce qu’elle qualifie d’«erreur» commise au Tribunal militaire. Ledit Tribunal a condamné les jeunes à 10 ans d’emprisonnement.   

Auteur:
Josiane Rose NDANGUE
 @ljndangueCIN
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