Cameroun - Nuisances: Une école maternelle de Douala traîne Calixthe Beyala en justice. La romancière s'explique !

Par Iris BITJOKA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 14-Oct-2017 - 01h28   23581                      
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Calixthe Beyala Archives
La célèbre romancière franco-camerounaise est accusée de nuisances sonores par sa voisine, l’école maternelle «Le paradis des anges» au quartier Makèpè à Douala. Après la plainte déposée contre Calixthe Beyala, la directrice de cet établissement scolaire prépare une pétition des parents d’élèves

L’ancienne garderie devenue école maternelle et primaire bilingue «Le paradis des anges» et sa voisine «proche» Calixthe Beyala au quartier Makèpè à Douala, sont depuis plusieurs semaines, au coude à coude. Chaque partie soutenant que sa tranquillité est troublée par l’autre.

La romancière n’approuverait  pas l’existence d’un établissement scolaire dans un camp SIC (ndlr: Société Immobilière du Cameroun). Par ailleurs, cette dernière supporterait mal le flux de véhicules qui arrivent pour déposer les enfants et bloquent l’accès à son domicile.

De son côté, la directrice de l’école maternelle «Le paradis des anges», Nanda Jacky, accuse sa voisine Calixthe Beyala de nuisances sonores aux heures de classes dans le but de perturber le déroulement des cours au sein de son établissement scolaire.

Une plainte a d’ailleurs été déposée à cet effet et un référé d’heure à heure a été diligenté, fait savoir la directrice de l’école maternelle et primaire dans une correspondance qu’elle a adressée aux parents d’élèves  Jeudi 12 octobre 2017. Elle les appelle à la signature massive d’une pétition.

À travers cette pétition, l’idée, vraisemblablement, serait d’apporter un soutien en béton à la plainte déposée contre Calixthe Beyala.

La lettre (c) Facebook

 

Voici le coup de gueule et la part de vérité de Calixthe Beyala au sujet de l’affaire qui l’oppose à  l’école maternelle «Le paradis des anges»


La romanciere se défend sur sa page Facebook:


"Ecole dans une habitation: Le paradis des anges est une nuisance permanente pour les habitants qui n'a duré que grâce à la triche !!!!.... Car elle a une autorisation pour Douala 3 ème et non pour Douala 5ème.... L'ADMINISTRATION EN DEMANDE LA DÉLOCALISATION

 Chers amis, j'apprends via le net qu'on demanderait aux parents de signer une pétition contre Calixthe Beyala, par rapport à une école que c'est elle qui en demanderait  la fermeture.

C'est faux.

Cette école qui a une autorisation pour le 3ème arrondissement de Douala alors qu'elle se trouve physiquement dans le 5ème, allez savoir par quel processus, nuit aux habitant du quartier depuis 23 ans.

Sa promotrice s'est battue avec tous les acquéreurs du quartier pour nuisance. A chaque fois, profitant de sa toute puissance, elle les a écrasés telles des mouches.

L'école se trouve dans une impasse dans une petite maison SIC. et abrite mille enfants ! Il n'y a pas d'air de jeux pour les enfants. Ils jouent au milieu des poubelles et d'immondices.  Une bien belle manière de s'enrichir au détriment des enfants, des parents et des riverains qui doivent subir de 5 heures du matin à 19 heures, les hurlements, les cris, la sonorité des fanfares  car les activités à l'intérieur sont multiples et variées, il faut se faire le maximum de fric. On y entend en permanence des sirènes, des voitures des parents qui entrent et qui sortent,  des fanfares ! il y fait  même garderie !

Les riverains ne dorment pas ; ils ne se reposent pas à midi tant la nuisance est grande et vivent finalement hors de chez eux jusqu'à la fermeture des activités de l'école.

Les habitants du quartier ont décidé d'ériger une barrière pour empêcher les parents d'y pénétrer avec leurs voitures. Il a été demandé à chaque acquéreur de payer 25 000 francs CFA.... Et ceci bien avant que je ne m'y installe ! A mon arrivée, le Collectif des habitants ont remis cette idée d'actualité avec l'accord de la promotrice.  Ce que j'ai fait comme la promotrice d'ailleurs

Pour une raison inconnue, cette femme est partie à la mairie demander la destruction de la barrière, y a fait apposer illégalement des croix de Saint André. -
 

La promotrice assigne en référé d'heures en heures le Collectif des habitants du quartier demandant la destruction de la barrière.

Ensuite, LA PROMOTRICE DE L'ÉCOLE  écrit à La SIIC pour dénoncer les habitants  parce qu'ils jalousent son école dit-elle...

 La SIC saisit par LA PROMOTRICE  fait une descente sur le terrain et découvre l'école. La SIC porte plainte a contre la promotrice auprès des administrations et du préfet, CAR DIT-ELLE, IL N'Y A PAS D'ÉCOLE PRÉVUE À CET ENDROIT, QU'IL S'AGIT D'UNE ZONE D'HABITATION !!!!

 LE PRÉFET À LA DEMANDE DE LA SIC, ORGANISE UN GRAND COMITÉ QUI FAIT UNE DESCENTE SUR LE TERRAIN.

TOUTE L'ADMINISTRATION EST D'ACCORD POUR DIRE QUE L'ÉCOLE DOIT ÊTRE DÉLOCALISER.( CAMEROUN TRIBUNE DU 5 SEPTEMBRE )

LE préfet du Wouri, réunit toutes les parties, la SIC, les Acquéreurs et la promotrice et donne des axes à respecter.

1° La promotrice doit enlever toutes les caméras à infrarouges qui filmaient ses voisins jusque dans leurs maisons 24h/24 - cela faisait partie de ses méthodes d'intimidations.

2° Elle devait libérer notre issu de secours qu'elle avait confisqué et en avait fait son parking personnel - ( Vous ne rêvez pas !)

3° Les voitures de l'école ainsi que ceux des parents d'élèves devaient rester à l'extérieur.

4° Délocaliser l'école.

5° s'arranger à réduire la nuisance provoquée par l'école.

6° la promotrice devait signer pour tout cela un accord avec le Collectif des habitants pour mettre en place ses recommandations.

 
LA PROMOTRICE NE VIENT PAS À LA TABLE DES NÉGOCIATIONS ET CONTINUE SES ACTIVITÉS DE PLUS BELLE.

LES CAMERAS filment toujours nos maisons.

Les fanfares jouent et les hurlement des enfants sont toujours là.

La barrière n'a pas été détruite malgré la corruption mise en place mais certains parents et les bus de l'école continuent de nous réveiller dès 5 heures du matin.

Elles continuent comme par le passé à envoyer des flics corrompus et des gendarmes corrompus menacer les habitants du quartier comme elle l'a toujours fait depuis 25 ans.

Et comme ces méthodes de voyou ne fonctionnent pas avec moi, elle raconte à qui veut l'entendre que c'est Calixthe Beyala qui a fait venir le prefet, qui a construit la barrière, qui délocalise l'école... Alors que tout ceci se passe au moment où je me trouve à Paris.

Là je suis chez moi, et l'école se passe dans ma chambre car elle jouxte ma maison... Je ne dors pas. J'e n'arrive pas à travailler à cause de l'intensité sonore... Et dans la journée, je mets de la musique pour me reposer l'esprit. Elle fait venir ses frères en tenue pour me menacer, porte plainte pour nuisance sonore ( l'hôpital qui se fout de la charité, d'ailleurs, elle m'a porté  5 plaintes disant que c'est moi qui avais construit la barrière alors que j'étais à Paris... des plaintes restées lettre morte.

Aujourd'hui, elle écrit sur le NET pour demander aux parents dont les enfants fréquentent son établissement et qui ignorent la réalité des choses de signer une pétition contre moi...

 Juste une question aux parents : Quand vous venez inscrire vos enfants dans un environnement, ne faites-vous pas une enquête de proximité ? N'aviez-vous pas vu qu'il s'agissait d'une case montée sur pilotis et non d'une école ? N'aviez-vous pas vu qu'il n'y a pas d'issu de secours, pas d'air de jeux ? N'aviez-vous pas vu que vos enfants jouaient et mangeaient à côté des poubelles ? N'aviez-vous pas vu que vos enfants étudiaient dans la chambre des habitants d'un quartier ? Accepteriez-vous qu'on installe une école dans votre maison ?

Soyez moins égoïstes, chers parents, la vie de vos enfants est précieuse, mais la vie des enfants des autres l’est tout autant, n’est-ce-pas ?

Bises à tous."

 

Iris Bitjoka

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Auteur:
Iris BITJOKA
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