Cameroun - Reprise: L’avocate Dominique Fousse raconte son voyage à bord d'un vol de rapatriement Air France à destination de Yaoundé deux mois après la fermeture des frontières à cause du coronavirus.

Par Adeline ATANGANA | Cameroon-Info.Net
YAOUNDE - 26-May-2020 - 17h40   10261                      
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Dominique Fousse dans le vol Air France du 25 mai 2020 Facebook
Un vol de la compagnie Air France, parti de Paris dans la matinée du lundi 25 mai 2020, est arrivé le même jour en début de soirée à l’aéroport international de Yaoundé – Nsimalen. C’est le premier vol de rapatriement à atterrir sur le sol camerounais, depuis la fermeture des frontières du pays de Roger Milla, le 17 mars 2020, dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus.

Le gouvernement camerounais a autorisé exceptionnellement la compagnie aérienne française à reprendre ses activités alors que la pandémie du coronavirus est devenue bien plus menaçante.

A son arrivée à Yaoundé, Maitre Dominique Fousse, avocate au barreau du Cameroun et militante des droits des personnes, a bien voulu raconter à Cameroon-info.net, son voyage à bord du premier vol Air France de la reprise.

Les frontières du Cameroun sont fermées depuis le 17 mars 2020 en raison de la lutte contre le coronavirus. Mais exceptionnellement, les vols commerciaux ont repris ce lundi 25 mars 2020 pour la compagnie Air France.   Vous faites partie des passagers du premier vol Paris - Yaoundé. Comment s'est déroulé ce voyage ?

Le vol AF 982 s’est très bien déroulé. L’aéroport de Roissy était vide. Très peu de vols ont été programmés. J’ai vu afficher quelques vols pour le Maghreb, quelques vols sur les Antilles françaises et Guyanes.  L’enregistrement s’est passé sans encombres, les règles de distanciation étant strictement observées. L’avion quant à lui était à moitié plein et chacun a pu profiter pour s’installer loin de son voisin. C’était de bon augure. Donc, je peux dire que le vol s’est bien déroulé.

Dans le contexte actuel, il est évident que ce voyage n'avait rien d'ordinaire. Qu'est ce qui a changé de l'enregistrement au débarquement en passant par l’embarquement ?

Ce qui a changé, c’est la prise de conscience du danger et les règles qui nous ont été imposées : port du masque obligatoire dans l’aéroport, pas d’accompagnateur et utilisation à l’entrée du gel hydro alcoolique. Un préposé avait été affecté à cela dès l’entrée. A l’enregistrement, application stricte des règles de distanciation. Dans la salle d’embarquement, un siège vide entre chaque voyageur. Les sièges ont été repositionnés et prise de température avant d’embarquer. On vérifie que les formulaires exigés sont bien en votre possession. A l’arrivée dès la sortie de l’avion une équipe médicale vous prend la température et vous conseille de nettoyer vos mains pour ceux qui ne sont pas gantés avec le gel qu’elle vous propose.

Est-ce que les passagers sont confinés à leur arrivée dans un camp aménagé ou bien chacun se confine chez soi?

A Yaoundé vous êtes pris en charge et une autre équipe récupère les formulaires pré requis. Il a été décidé de tester à nouveau les passagers et notamment tous ceux qui présentent un post établi au-dessus de trois jours avant le voyage. Nous avons accepté le second test de bonne grâce. Les tests que nous avons eu à faire à Paris sont payants pour nous. Au Cameroun, ces tests ont été gratuits. Les détenteurs de tests négatifs ont signé un engagement sur l’honneur de se confiner à la maison. J’ai vu des cars qui, sans doute, étaient réservé pour ceux dont les tests auraient été positifs. Ceux-là auraient été dirigés vers des hôtels réquisitionnés pour cela mais cette fois à leurs frais

Auteur:
Adeline ATANGANA
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